Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Djibril Bassolé, a annoncé, à l’issue d’une rencontre avec le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, que le président Blaise Compaoré veut voir les institutions de Bamako fonctionner ``régulièrement’’ et ‘’pleinement’’, rapporte le site internet de la présidence ivoirienne visité jeudi à APA.
M. Bassolé, qui était reçu en audience mercredi, a révélé avoir évoqué avec le Président Ouattara, les derniers évènements qui se sont produits à Bamako à la faveur de la démission du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, et de son remplacement par Diango Cissoko, jusque-là Médiateur.
Sur cette question, il a fait part du souhait du Président en exercice de la CEDEAO de voir les institutions de Bamako fonctionner ‘`régulièrement`` et ‘`pleinement``, de sorte que l`on puisse atteindre une certaine ‘`efficacité`` dans la gestion des dossiers, en particulier dans les relations entre le Mali et l`Organisation sous-régionale.
Le ministre Bassolé a, par ailleurs, indiqué, avoir fait à la demande du Président du Faso, Blaise Compaoré, Médiateur de la CEDEAO, le point de l`évolution de la médiation au Mali au Chef de l`Etat ivoirien, par ailleurs Président en exercice de ladite Organisation.
Dans ce cadre, il a dit avoir naturellement rendu compte au Président Alassane Ouattara, des derniers contacts que le Médiateur a eus avec les parties maliennes, à savoir le MNLA, Ansar Dine et la délégation du gouvernement du Mali.
Il a ajouté avoir abordé avec le Président en exercice de la CEDEAO, des perspectives à venir, où le Médiateur a l`intention de proposer aux différentes parties un cadre formel de dialogue qui pourra permettra de réunifier politiquement le pays et d`aller de l`avant dans la préparation des élections.
Le nouveau Premier ministre malien, Diango Cissoko, nommé après le départ forcé de Cheick Modibo Diarra, s`attèle à former un gouvernement d`union ayant pour mission de mettre fin à l`instabilité politique au Mali et d`aider au déploiement d`une force armée internationale anti-islamistes.
L`irruption des militaires au-devant de la scène politique malienne a été condamnée par la communauté internationale.