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Le ministre Mamadou Igor Diarra lors du Forum de la presse : « Toute la dette intérieure du pays a été épongée »
Publié le mardi 4 aout 2015  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par A.S
Revue du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
Bamako, du 07 au 10 juillet 2015 au CICB. Le ministère de l`économie et des finances a organisé la Revue du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté




Le pays s’est relevé grâce à la forte mobilisation des entreprises qui ont boosté la croissance et permis d’éponger la note salée de la dette intérieure qui se chiffrait à plus de 575 milliards FCFA, insufflant ainsi une nouvelle dynamique à l’économie nationale.

Le vendredi dernier, la Maison de la presse a refusé du monde. Le jeu en valait la chandelle. Elle recevait le ministre de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra, qui était l’invité du Forum de la presse. Un nouvel espace de débats que la Maison de la presse a initié pour pallier à l’absence d’espace de discussions entre les Pouvoirs publics et les citoyens sur des grands enjeux du pays. A cette occasion, le banquier qui se trouvait en terrain connu a émerveillé l’auditoire. Devant la presse, il affirma sans détour que tous les indicateurs sont maintenant au vert, tandis que le Mali vient de loin. Le tourbillon né de cette crise sociopolitique est derrière, a-t-il assuré.

Embargo, suspension de l’aide publique au développement voila autant de facteurs qui avaient mis à mal l’économie malienne. A ces facteurs est venu se greffer l’incompréhension qui a surgit entre les fils du pays suite la pertinence de l’achat d’un avion présidentiel et la surfacturation autour du marché d’équipement de nos forces. A croire, le ministre de l’Economie et des Finances, tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir. Et la preuve est que les salaires de juillet sont tombés avant le 25 du mois pour permettre aux chefs de familles de passer dignement et dans la joie, la fête d’Aid El Fitr en famille.

Selon le ministre, l’économie malienne est en phase de reconstruction. Pour lui, les questions économiques ne sont plus un tabou au Mali.

A l’en croire, à la date du 10 janvier 2015, le tableau n’était pas reluisant puisqu’il existait une ardoise d’arriérés portant sur 200 milliards de FCFA. Mais, à la date d’aujourd’hui, le Trésor public a épongé cette dette. Il a même profité de l’occasion pour lancer un appel à tous ceux qui n’ont pas été payés de se présenter avec ces preuves pour être réglé.

Pour cela, le ministre a salué le gouvernement précédent pour des efforts incommensurables consentis à cet effet. Car, selon lui, il ne démérite pas.

A en croire le ministre, l’Etat a pu honorer ses engagements en épongeant la dette intérieure qui s’élevait à plus de 575 milliards FCFA. Mais l’arbre ne devant pas cacher la forêt, le ministre reconnait que ce sont les entreprises qui ont réellement souffert de la crise.

Pour le redressement des finances publiques, dit-il, des efforts colossaux ont été consentis telle que la réduction drastique du train de vie de l’Etat. Aussi, des projets ont pu voir le jour, les appuis budgétaires ont atteint 67 milliards.

Le ministre es revenu sur le montant du budget qui avoisine les 1800 milliards de FCFA. Sourire aux lèvres, il a souligné que les engagements envers les fonctionnaires ont été honorés, des avantages à hauteur de 24 milliards ont été accordés aux fonctionnaires, et les travailleurs ont obtenu un ITS d’environ 6 milliards.

Pour les exercices à venir promet-il, la priorité sera donnée au secteur agricole. Selon lui, pour que les programmes se réalisent, il fallait rassurer d’abord les partenaires techniques et financiers.

Le patron de l’hôtel des finances a promis que le budget 2016 sera plus ambitieux. Il a félicité les services d’assiette à savoir la douane et les impôts qui ont pu engranger une recette de plus de 1089 milliards FCFA. Les recettes sur les cigarettes et le secteur de la téléphonie ont aussi contribué à renflouer les caisses de l’Etat, a indiqué le ministre qui explique que cela a beaucoup contribué au redressement économique du pays.

Selon lui, cette performance est le résultat du réseau qui est le plus performant de la sous-région. L’autre secteur dans lequel l’Etat a pu puiser est le domaine minier surtout la production aurifère où le Mali occupe le 11ème rang dans le monde. Les banques aussi ont apporté gros à l’Etat. Les banques et les mines réunies ont apporté à l’Etat malien la somme de plus de 400 milliards FCFA, a expliqué le ministre.

Le Mali, à ses dires est aujourd’hui la 3ème puissance économique de la zone UEMOA derrière la Côte-D’ivoire et le Sénégal. Comme autre bonne nouvelle, c’est en matière d’amélioration du climat des affaires que le Mali a été classé premier de la sous-région.

Avant de clore les débats, le ministre a appelé à plus de civisme de la part des entreprises en matière de payement d’impôts et taxes. Selon lui, le gouvernement n’a jamais fermé la porte au dialogue social. Selon lui, tous les bons du trésor qui s’élevaient à environ 88 milliards ont été payés. Des efforts qui prouvent que les indicateurs sont au vert, a conclu le ministre.

Badou S. Koba
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