Plus qu’un plaidoyer, l’Association malienne des revendeurs des cartes de recharge lance un cri du cœur aux autorités pour le report de la date de délai d’identification. Même si l’AMARCR reconnait la pertinence de la décision, elle sollicite un délai de grâce pour écouler les puces disponibles auprès des clients.
Par souci de sécurité et de transparence, le gouvernement malien a décidé l’identification de tous les abonnés des deux sociétés de téléphonie mobile (Malitel-SA et Orange-Mali) dans notre pays. La date de délai serait fixée au 15 de ce mois d’août. Un délai trop court qui n’arrange pas du tout les revendeurs des cartes de recharges, puces téléphoniques et autres.
Pour l’AMARCR, « Oui à l’identification des abonnés ! Oui à la vente des puces par les revendeurs ! ». Au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée le 5 août 2015 à la Maison de la presse, l’AMARCR a fait cas des conséquences fâcheuses qui peuvent découler de la décision du gouvernement d’identifier de façon imminente les abonnés de la téléphonie mobile.
Cette rencontre était co-animée par le président de l’Association, Madani Traoré, le vice-président, Mamedy Dramé, et certains membres du bureau.
Plus qu’un plaidoyer, c’est un cri de cœur que l’Association malienne des revendeurs des cartes de recharge a lancé à l’endroit du gouvernement afin qu’il repousse la date de délai de l’identification des abonnés des deux sociétés de téléphonie mobile Malitel-SA et Orange-Mali. En effet, selon les intervenants à cette rencontre de sensibilisation, l’AMARCR a vu le jour en 2005 et a permis à nombre de jeunes de survivre grâce à leurs activités de vente des produits de la téléphonie mobile.
Ils jugent que la date du 15 août est trop juste, puisqu’ils ne pourront pas écouler leurs puces qu’ils détiennent présentement. Et que si elle est maintenue par le gouvernement, ce serait une grosse perte non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour l’Etat malien, car la ventes des puces génèrent entre 1,8 milliard et 2 milliards de F CFA.
S’y ajoute le fait que les jeunes qui se sont engagés dans ce secteur, tomberont en faillite et ne pourront pas subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles respectives. A l’heure où l’on parle de la création de 200 000 emplois à l’horizon 2018, il serait paradoxale que mettre des jeunes qui se battent nuit et jour pour survivre dans la rue.
M. C.