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L’intérim présidentiel expire dans une semaine au Mali: Le capitaine Sanogo veut revenir au pouvoir
Publié le mercredi 16 mai 2012   |  Autre presse


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© AP par d
Politique: le retour à la démocratie en marche
9 avril 2012.Kati,Mali. Dioncounda Traore le probable Président par interim du pays rencontre le capitaine Sanogo pour échanger l`avenir du pays.


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Le blocage perdure au Mali puisque la période de transition de l’après- coup d’État est dans l’impasse, vu que la junte ne veut pas du renouvellement du bail avec le gouvernement par intérim.

Le capitaine Amadou Sanogo, à la tête du coup d'État du 22 mars au Mali, a appelé les autorités du pays qui gouvernent par intérim à organiser une coalition afin de désigner un président pour assurer la transition jusqu'à l'élection du prochain chef d'État.
Depuis le camp militaire de Kati, son quartier général, le chef de la junte militaire a demandé au Premier ministre d'organiser cette concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation, sans aucune exclusion. Cette coalition, placée sous la présidence du chef de l'État par intérim aura pour objectif le choix du président de la transition, c'est-à-dire l'homme ou la femme qui sera, “nous osons l'espérer, une solution au blocage politique au Mali” a expliqué Sanogo, qui s’était conformé à la Constitution après l’avoir abrogée en remettant officiellement le pouvoir au président de l’Assemblée nationale, le 6 avril, après un bras de fer avec la Cédéao et la communauté internationale. Il semblerait que le nom du futur président intérimaire constitue la pomme de discorde entre la Cédéao et les putschistes. La junte souhaite voir son leader, le capitane Sanogo, succéder à l’actuel président par intérim, Dioncounda Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale et présenté comme le favori de la Cédéao. La situation s’est corsée à l’approche de la date butoir sur l’intérim : dans une semaine cette phase doit expirer sans qu’on sache à Bamako ce qu’il en adviendra. Au point où les observateurs s’interrogent sur la fuite en avant des divers acteurs politiques maliens qui donnent l’impression de ne pas être convaincus de la gravité de la situation. Alors que le pays est, en outre, coupé en deux et que l’islamisme djihadiste y prend ses quartiers, la classe politique et les militaires se livrent à des querelles byzantines. Et pourtant, soulignent les constitutionnalistes, à la lumière de la Constitution en vigueur, tout est clair. Tout sauf Dioncounda Traoré pour assurer la gestion des affaires du pays jusqu’aux prochaines élections, a décidé le chef de la junte suspecté de préparer un deuxième coup d’État. Manifestement, le capitaine est peu empressé de regagner les casernes et le blocage a encouragé les nombreuses bandes armées qui écument le septentrion, le Nord du Mali, autoproclamé indépendant par l’Azawad incapable de faire face ni à l’avancée des islamistes, Aqmi, les djihadistes touaregs et une nouvelle franchise d’Al-Qaïda pour le Sahel saharien, ni à la crise humanitaire dans le nord du Mali. Washington a invité le capitaine Sanogo à ne pas empêcher le processus de normalisation de la vie politique malienne. Celui-ci pliera-t-il face aux injonctions américaines ? En tout cas, tout le monde est derrière la Cédéao pour faire comprendre aux mutins que le temps du pouvoir obtenu à la suite d’un putsch est révolu. La communauté internationale malgré les travers qu’elle comporte, ne le permettrait plus. C’est d’autant plus vrai pour le Mali que des islamistes veulent imposer leur loi dans le Nord du pays. À Gao, les enfants sont interdits de jeu, pas même le foot ! À Tombouctou, son patrimoine historique mondial est détruit… Chaque membre des familles dans ces villes aux mains des islamistes a eu quatre exemplaires du Coran, des voiles pour leurs femmes et filles, des fausses barbes contrefaçon pour les hommes ! Plus de portraits sur les murs. À la place, des calligraphies des noms de Belmokhtar, le chef d’Aqmi. Petite consolation, la lutte pour le pouvoir qui fait rage à Bamako s’est transplantée dans le Nord. Course contre la montre entre le MNLA, le mouvement indépendantiste des touaregs, les islamistes touareg d’Ansar Dine, Aqmi et le nouveau venu, la franchise d’Al-Qaïda dans le Sahel.
Et pour corser tout cela, il est fait état d’un autre pion dans le puzzle nord-malien : un nouveau groupe armé, dénommé le MRRA, le Mouvement républicain pour la restauration de l’Azawad. Cette nouvelle organisation armée serait composée de Songhays, de Peuls, d’Arabes et de Touaregs pour défendre non pas l’indépendance, mais une large autonomie politique. Son objectif serait de combattre les islamistes afin de récupérer l’Azawad pour le réinstaurer au sein de la République du Mali.
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