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Mamadou Igor Diarra au forum de la Presse : « il faut aller chercher l’argent là où il se doit ! »
Publié le vendredi 7 aout 2015  |  La Sirène
Conférence
© aBamako.com par momo
Conférence de presse
Bamako le 10 avril le Ministre des finances Français Michel Sapin et Mamadou Igor Diarra ont animés une conférence de presse à l’hôtel Radisson




Le forum de la Presse recevait comme invité ce jeudi 31 Juillet 2015 à la Maison de la Presse, le Ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra. Séance au cours de laquelle, il sera interpellé sur des points focaux des affaires économiques et financières en rapport surtout avec le processus de relance de l’Economie nationale, qui à n’en point douter, fut sérieusement affectée par la crise socio-sécuritaire que connait le pays depuis 2012.

A la question de savoir quels sont les mécanismes réels adoptés en faveur d’une meilleure reconstruction de l’économie malienne, le Ministre Diarra répondra que dans ce cadre précis, un mécanisme de rebâtissement du système sécuritaire en insistant notamment sur l’adoption de la loi de l’orientation et de la programmation militaires, est entrain d’être mis en œuvre.

Car pour lui, la reconstruction de notre économie passe indispensablement par la stabilité politique et sociale sans laquelle aucun développement n’est envisageable. Et la signature de « l’Accord de paix » constitue, selon lui, une étape importante dans ce processus de redécollage économique. Il faudra ainsi s’atteler à réunir les conditions politiques et sécuritaires propres à rassurer les investisseurs, les partenaires techniques et financiers dont l’apport à l’économie nationale demeure remarquable.

Parmi les mesures entreprises par le gouvernement dans cette même optique, Mamadou Igor Diarra mentionnera également la réduction des dépenses publiques. Selon lui, le train de vie, à commencer par les premières institutions de la République jusqu’aux derniers démembrements de l’Etat ont été amplement réduits. En plus de cela, un certain ensemble de mesures ont été mises en œuvre pour que de nombreux projets difficilement réalisables puissent enfin redémarrer.

Pour une meilleure réussite de ces défis économiques majeurs, « il faudra faire preuve d’un grand civisme, aller chercher l’argent là où il se doit, demander plus de solidarité aux opérateurs économiques notamment les banques. » En termes d’exploits, la douane malienne qui jusque-là, n’avait jamais dépassé 30 (trente) milliards de francs Cfa comme recette mensuelle a aujourd’hui atteint 40 (quarante) milliards de nos francs. Des collectes considérables réalisées dans les domaines de la douane et des impôts « peuvent ressembler à de l’acharnement, mais il n’en est rien…

Le civisme fiscal doit être obligatoire pour tous, chacun de nous doit contribuer au développement économique de ce pays. » Et en vue de rendre notre fiscalité plus saine et rigoureuse, une multitude d’instruments, selon le ministre, sont entrain d’être mis en place et seront interconnectés pour qu’il n’y ait plus d’échappatoire pour des « récalcitrants », à l’en croire. En réponse aux revendications financières formulées par certaines structures sous tutelle de l’Etat, le chef du département des Finances trouve que le moment est très mal choisi pour mettre sur table ces genres de questions car le Mali est « au réveil d’une grande chirurgie. » Et nonobstant cela, « le gouvernement fait énormément d’efforts pour rendre digestes, les effets de la crise tout en s’efforçant d’offrir les meilleurs services à chaque citoyen. »

Par contre, quant aux questions relatives à l’Emploi et la cherté des denrées de première nécessité avec son corollaire de difficultés que connait actuellement le panier de la ménagère, Mamadou Igor Diarra n’a manifestement pu convaincre personne. Face à ces sujets brûlants de l’heure, le Ministre est plutôt resté évasif et tergiversant car n’ayant apporté que des éléments de réponse quasiment creux voire fictifs. Mais cela peut bien se comprendre dans une certaine mesure car en définitive, ce membre du gouvernement n’était venu que pour défendre des politiques ambigües d’un régime visiblement incapable de se responsabiliser face aux besoins existentiels d’une population de plus en plus déboussolée.

Modibo Kane DIALLO
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