Le parti présidentiel a réussi à sauver son secrétaire général, empêtré dans le scandale de « l’engrais frelaté ». Bocary Tréta l’a échappé bel, notamment avec le soutien du Premier ministre, qui a adhéré aux arguments de barons du RPM sur les conséquences sur le parti du départ du ministre de Développement rural à 2 mois de cruciales élections municipales et régionales déterminantes pour le contrôle des régions et le maillage du pays.
Mais ce maintien in extremis de Tréta est quand même conditionné à des sanctions qui pourraient se traduire par sa dégringolade dans la préséance gouvernementale et surtout par la perte de son département stratégique en termes politiques et financiers.
Il se dit que l’homme fort du RPM, présenté par ses détracteurs comme un être hautain et surtout en froid avec beaucoup de proches du chef de l’Etat, sera rétrogradé ministre de l’Elevage et de la Pêche ou du Développement industriel, voire de l’Artisanat tout court.
Comme pour dire que même s’il a réussi à sauver sa tête contrairement à d’autres débarqués du gouvernement pour avoir été cités dans des scandales, Tréta sort affaibli de cette affaire et devient un cadre comme un autre dans le parti présidentiel au sein duquel sa petite déchéance pourrait aiguiser les appétits des uns et d’autres qui seraient tentés de l’affronter.
DAK