En signant les accords du 15 mai et du 20 juin, les autorités maliennes ont accepté toutes sortes de sacrifices. Pour la paix et la réconciliation entre tous les fils de la Nation. Peut-être même la compromission devant Dieu et le monde entier. Par ces gestes de l'Etat, ces apatrides mécréants, terroristes, tantôt Mnla, Ançardine, Aqmi et quoi encore, se devaient de calmer leur ardeur. Malheureusement, ils en rajoutent. D'où ces récentes barbaries contre les militaires de notre patrie. Enfin, Dieu les a pris la main dans le sac avec la capture de l'ancien député de Gourma Rharouss et son neveu, tous du Mnla.
Rappelons qu'après les attaques des 1er et 3 août 2015 contre les Forces Armées du Mali (FAMA) ayant fait au moins 13 morts, le président de la République a décidé de sortir de son silence. Ibrahim Boubacar Kéita s'insurge que "coup sur coup, ils ont perpétré des actes perfides et lâches contre le Mali et la paix, en s'attaquant sournoisement aux Forces Armées du Mali (FAMA) dans les Régions de Ségou et Tombouctou les 1er et 03 août 2015.
Je n'ai pas de mots assez durs pour condamner ces actes ignobles qui sont l'œuvre d'individus n'ayant de respect ni pour la vie humaine, ni en nos valeurs. Certes, les ennemis de la paix nous endeuillent aujourd'hui. Mais qu'ils soient sûrs d'une chose, ils ne réussiront jamais à nous distraire, ni à nous dévier de la voie que nous suivons vers la paix et la réconciliation, notre but ultime. Leurs actes sont aux antipodes de la civilisation de l'universel. Avec force, la paix est notre dédicace. Nous y travaillons avec conviction. Nous y œuvrons avec l'ensemble du Peuple malien et avec l'accompagnement de la communauté internationale. La signature, le 15 mai 2015, à Bamako, de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, ainsi que son parachèvement le 20 juin dernier, en sont les preuves les plus éclatantes."
Très remonté et en homme croyant à nos vertus, IBK d'ajouter que "Le Mali vaincra le terrorisme, c'est ma forte conviction. La guerre asymétrique et sans lendemain, les actes perfides et lâches que nous livrent ces ennemis ne sont qu'une triste manifestation de leur désespoir. Leur commerce ne peut prospérer durablement. Nul ne doute qu'il nous faut unir nos forces à l'intérieur, y associer nos frères et voisins africains et tous ceux qui, de bonne foi, veulent voir le monde civilisé être débarrassé du cancer du terrorisme, de l'extrémisme et de toutes les formes de négations des valeurs de civilisation. Car la justice internationale n'aura de cesse de traquer les idéologues et les auteurs de cette violence brutale, aveugle et d'un autre temps".
Enfin, le président de la République s'incline devant la mémoire des disparus. "Ils ont consenti le sacrifice ultime pour défendre la République. La Patrie ne les oubliera pas."
Alors, ayant posé ces actes barbares et ignobles le 03 août, les mécréants, trafiquants de drogue seront traqués deux jours après par notre vaillante armée. Comment et où ?
Après avoir posé ces actes, ils se réfugient à 70 km de Gourma Rharouss à Khamzako chez Atta Ag Houd. Auparavant, ils avaient été filés par un ancien du Gandakoy, selon nos sources. Ce dernier, sans perte de temps, alerte les Fama. Celles-ci se préparent pour aller dans ledit village. En partance, ils croiseront un des terroristes sur une moto Sanili qui ouvre le feu. Ils le poursuivent jusque chez Atta Ag Houd où ils vont tomber sur une réunion. Ce dernier tente de les intimider en tirant. Ils ne ripostent pas mais parviendront à mettre le grappin sur 5 personnes dont Atta et son neveu. Pour confirmer que ceux-ci sont les auteurs des crimes perpétrés, les Fama découvrent les gris-gris et le fusil du garde Karembé. Lequel a été tué en lui écrasant la tête. Car, aucun fusil ni couteau n'étant parvenu à le pénétrer.
C'est ainsi qu'ils furent arrêtés pour Tombouctou. Où ils ont été entendus. Alors, le ratissage a commencé car les Fama ont pu avoir des informations fiables avec leur arrestation.
En outre, le fameux Atta Ag Houd fait partie des 6 membres dont l'immunité avait été levée en 2013. Ils étaient accusés d'avoir rejoint les rangs des rebelles touaregs dans le nord du Mali et cités dans des affaires liées au "terrorisme" et aux "trafics de drogue et d'armes". Il s'agit de Hamada Ag Bibi de la localité d'Abeibara (région de Kidal) ; Algabass Ag Intalla de la ville de Kidal, dans la région éponyme ; Deity Ag Sidimou de Tessalit ; Mohamed Ag Intalla de Tin-Essako (région de Kidal) ; Atta Ag Houd de Gourma Rharouss (région de Tombouctou) et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh de la localité de Bourem (région de Gao).
Il est aussi important d'inviter nos forces à plus de vigilance et d'engagement. Car, nos sources indiquent qu'ils ont été surpris dans le sommeil. C'est ce qui indique ce lourd bilan. Nous voulons dire qu'en l'état actuel de la situation, il doit toujours y avoir des hommes qui veillent. Afin d'éviter une telle hécatombe.
Boubacar DABO