Même au moment les plus difficiles de la crise, la principale voie qui relie Dar-es-Salam à Gabriel Touré n'a pas été fermée. Brusquement, un jour, tout le monde fut surpris de voir nos militaires et les français pointés là. Ils bloquent même les corbillards, les véhicules de santé (ambulances et de la protection civile). Le glas sonne ce 03 août avec le tamponnement d'un motocycliste jeté par la suite comme un vulgaire par la sécurité de l'Ambassade. Pourquoi autant d'inimitié ?
Les faits.
Ils sont très nombreux nos compatriotes sidérés par les nouvelles dispositions prises sur cette voie. Et chaque jour que Dieu fait, il y a un mécontent qui se manifeste. Fermée à toutes et à tous, il a fallu un jour l'intervention d'un militaire pour que soient acceptés les corbillards et les véhicules de santé ainsi que les véhicules de l'état major. A part ceux-ci, tout le monde est contraint de faire le tour vers le grand hôtel ou le lycée de jeunes filles pour aller à Gabriel Touré ou à l'Iota.
Certainement déçus par cette loi imposée et tombée du ciel, les gardes sont souvent mis en difficulté avec les passagers. C'est dans cette atmosphère délétère que ce 03 août aux environs de 15H un motocycliste venant de Koulouba sur la voie principale a été percuté par le véhicule de sécurité N°10 CMD 02 de l'Ambassade de France. Très arrogants et se croyant dans un pays sous leur tutelle, les éléments de la sécurité après avoir percuté le motocycliste montent sur sa moto. Pire, l'autre occupant sort et tire la moto pour la jeter. Et puis avec la ruée des gens dont un béret rouge qui profèrent des mots assez durs, ils se garent. Alors que le motocycliste très blessé n'a bénéficié d'aucune assistance de leur part. Finalement, c'est le béret rouge qui se charge de transporter le jeune homme très souffrant au Gabriel Touré. L'assistance leur demanda d'accompagner le petit pour les premiers soins, ils refusent.
Avec notre présence pour des photos, ils se ruent sur nous. Qui êtes-vous ? Pourquoi prendre des photos ?
Nous avons poliment répondu que nous sommes en train de faire notre job. Et puis nous posons la question : qui êtes-vous de tamponner quelqu'un et refuser de s'occuper de lui jusqu'à le traiter comme un chien ?
Alors, le chauffeur nous exhibe sa carte de sécurité. A notre tour de lui exhiber notre carte de presse. Ils crient alors, "Nous sommes foutus. C'est à la ''UNE'' des journaux demain…"
Entretemps, des policiers sont arrivés. N'étant pas habilités à faire le constat, ils font appel à la gendarmerie qui arrive faire le constat. Mais, les gardes de l'Ambassade et les militaires qui sont sortis du département de la défense ainsi que la population, tout le monde était sidéré. Car, ces pauvres "petits blancs" ont montré toute leur méchanceté, leur manque d'humanisme à l'égard d'un individu, un humain. Malien qu'il soit !
Les Maliens étant de bons jatigi, c'est ce qui les a sauvés. Mais, qu'ils sachent que notre pays n'est plus une colonie ni un pays sous tutelle de la France.
Par cet article, nous interpellons nos autorités à plus de vigilance et surtout qu'elles fassent comprendre à l'ambassadeur de France que le blocage de cette voie risque de créer un jour des remous. Et il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même.
A bon entendeur salut !
Boubacar DABO