Bamako - Les forces maliennes ont mis fin dans la nuit de vendredi à samedi à une prise d’otages par un commando armé dans un hôtel de Sévaré, dans le centre du Mali, d’où les assaillant ont été délogés, selon des sources des sources militaires maliennes qui n’ont pas fait état de bilan.
Les assaillants avaient fait irruption vendredi vers 07H00 (locales et GMT) à l’Hôtel Byblos de Sévaré, ville à plus de 620 km au nord-est de Bamako où séjournent régulièrement des expatriés, selon le gouvernement malien et des sources militaires.
D’après des sources militaires maliennes interrogées par l’AFP vendredi, au moins cinq étrangers - trois Sud-Africains, un Français et un Ukrainien - y étaient enregistrés avant l’assaut. Une source diplomatique russe au Mali avait indiqué qu’un Russe employé d’une compagnie aérienne s’y trouvait également.
Les forces maliennes avaient bouclé la zone et tentaient, depuis lors, de les "déloger" de l’hôtel, ce qui a été fait dans la nuit de vendredi à samedi, ont indiqué à l’AFP deux sources militaires maliennes.
"Les opérations ont été finalisées, l’hôtel a été +nettoyé+", débarrassé des assaillants, a déclaré une des sources jointes dans la zone.
Elles ont été menées par des forces spéciales maliennes vendredi à partir de 23H00, des forces spéciales "étrangères" sont également intervenues, a-t-elle affirmé, sans plus de détails.
Une autre source militaire a confirmé la fin de la prise d’otages, assurant: "Cette fois, c’est fini".
Selon cette seconde source, les forces spéciales maliennes intervenues sont en réalité des gendarmes d’une unité spécialisée "dans les libérations d’otages et les actions anti-terroristes".
"D’après mes informations, des forces spéciales étrangères sont arrivées (à
Sévaré), mais pour l’heure, je ne peux pas affirmer qu’elles ont participé
directement" à l’opération, a-t-elle précisé.
Située à une douzaine de kilomètres du chef-lieu de région Mopti, Sévaré
est une ville stratégique: elle est dotée du plus important aéroport de la
région, utilisée par l’armée malienne et les forces françaises de l’opération
française au Sahel Barkhane ainsi que de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
Aucune des deux sources militaires jointes samedi par l’AFP n’a souhaité
préciser de bilan.
Dans un communiqué diffusé vendredi soir, le gouvernement malien avait
annoncé un "bilan provisoire" comprenant "cinq morts, deux blessés" du côté
des forces armées maliennes (Fama) et "deux tués" dans le camp des terroristes
ainsi que l’arrestation de sept suspects, sans plus de détails.
Auparavant, une des sources militaires maliennes avait fait état à l’AFP de
huit morts: trois militaires, deux "terroristes" et trois "corps visibles
devant l’hôtel à côté d’un minibus calciné".
La mission onusienne avait fait par de la mort dans l’attaque d’"un membre
du personnel international associé de la Minusma", sans précision sur son
identité et sa nationalité.
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