BAMAKO -- Un membre du personnel associé à la Mission de paix d l'ONU au Mali (MINUSMA), a été tué au cours de l'attaque lancée vendredi par des hommes armés non identifiés dans la ville de Sévaré, au centre du Mali, annonce un communiqué de la MINUSMA.
Selon le communiqué qui ne donne aucun détail sur l'identité de la victime, ni sur les circonstances de sa mort, les assaillants, qui ont été repoussés par les Forces armées maliennes, se sont ensuite retranchés dans un hôtel de la ville, très fréquenté par le personnel de la MINUSMA.
L'attaque de Sévaré a fait par ailleurs sept morts, cinq militaires maliens et deux assaillants, selon un communiqué du gouvernement malien.
Le communiqué de la MINUSMA précise que les confrontations entre les assaillants et les forces armées et de sécurité maliennes ont continué durant la matinée et des tirs sporadiques continuent à l'hôtel et à ses alentours.
La MINUSMA, à la demande des autorités maliennes, a pris des dispositions pour assurer le transport d'une équipe malienne d'intervention rapide de Bamako à Sévaré en renfort aux forces armées et de sécurité nationales qui sont sur les lieux.
Cette équipe est accompagnée par des experts de la Police de la MINUSMA pour apporter, au besoin, un appui technique, ajoute le texte.
La MINUSMA a également renforcé la sécurité de l'aéroport Sévaré-Mopti et a déployé une équipe médicale qui est déjà stationnée à l'aéroport pour apporter toute assistance éventuelle requise, conclut le communiqué.
L'attaque de Sévaré n'a pas été encore revendiquée, mais elle est imputée par des sources sécuritaires à la secte "État Islamique du Macina" d'Amadou Kouffa, affiliée à Ançar Dine d'Iyad Ag Ghali.
Sévaré, qui se trouve dans la région de Mopti, est une localité située à mi-parcours entre Bamako et la plupart des capitales régionales du nord du Mali. L'Opération Serval y avait été déclenchée en janvier 2012 par la France quand la menace islamiste s'était précisée sur la localité considérée comme le dernier verrou contre l'occupation de tout le pays par les islamistes.
Cette attaque, intervient après l'annonce de l'arrestation de cinq personnes, dont un ancien député, suspectées d'avoir participé à l'attaque de djihadistes contre Gourma Rarhous (région de Tombouctou), survenue le 3 août et qui a fait 13 morts, dont 11 gardes, et 2 civils, selon un dernier bilan officiel.