Monsieur le Capitaine, par la présente lettre, je viens personnellement me prononcer sur la situation qui prévaut dans mon pays, par rapport aux événements que connaît la chère Patrie.
Depuis un certain 22 Mars 2012, le Mali traverse une phase difficile de son histoire caractérisée par une crise multiforme.
Au plan sécuritaire, le Pays est divisé, les 2/3 du territoire sont occupés par des terroristes.
Au plan institutionnel, il est paralysé par l’inconscience et l’irresponsabilité des assoiffés du pouvoir.
Monsieur le Capitaine, il est temps d’arrêter cette comédie politique, des dons de tonnes de vivres, des millions, ou même le parrainage d’activités qui ne peuvent pas mettre fin au calvaire que subissent les populations du Nord. Je ne doute point de votre popularité avec l’appui multiforme de plusieurs regroupements politiques, associatives et même de la société civile.
Imaginez combien de Maliens souffrent au Nord pendant qu’au Sud, à Bamako, on se bat pour conforter sa position sur l’échiquier politique. Hélas !!!
Je déplore fort ce qui se passe, en montrant ma ferme opposition à vos actes, car huit mois à Bamako c’est huit mois avec le Nord aux mains de ces territoires.
Certains de ceux qui vous consultent ou invitent ne visent que leurs intérêts. D’autres veulent vous voir sortir par la petite porte à l’image d’un certain Amadou Toumani Touré, d’un Moussa Dadis Camara, d’un Mahamadou Tandja, désolé ou même un d’un certain Robert Gueï.
Mon Capitaine, je tiens à vous rappeler ceci, une phrase de Denis Lilinac qui dit : « En vérité la vie nous offre une page vierge de l’histoire : à nous d’y peindre des merveilles ou de la tacheter de sang. »