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Le jeu démocratique se met en place: Duel entre l’Opposition et la Majorité
Publié le lundi 10 aout 2015  |  Infosept
Troisième
© aBamako.com par A.S
Troisième congrès ordinaire du parti l’Union pour la République et la Démocratie (Urd)
Les samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014, le parti l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a tenu les assises de son troisième congrès ordinaire au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba




C’est après un combat héroïque souvent dans la clandestinité des patriotes que le Mali est rentré en 91 dans l’histoire des nations africaines et même mondiales les plus démocratiques. Depuis cette date, il faisait figure des pays cités en exemples tant dans le domaine du respect des droits de l’homme que dans celui des principes démocratiques et d’alternance. Interrompue suite au coup d’Etat aussi inattendu que stupide de 2012, la démocratie malienne est à nouveau en marche aujourd’hui avec une majorité qui gouverne et une opposition qui critique au grand bonheur du peuple. Chacune joue-t-elle son rôle ? Quel est le jugement de l’opinion publique sur leur attitude ?

Le Mali démocratique a aujourd’hui 23 ans, que de chemins parcourus ! Que de réalisations faites, mais aussi que d’attentes et d’aspirations déçues. La question que l’on est en droit de se poser est de savoir si les 23 ans de dictature du Général Moussa Traoré valaient-ils mieux que les 23 ans de démocratie en dépit de ses bourdes et de ses errements ? La réponse à cette question ne fera jamais l’unanimité, ce qui est d’ailleurs normal. Mais rien qu’en se référant à cette définition la plus répandue de la démocratie à savoir : « le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » on se résoudra à applaudir des deux mains la démocratie et bannir à jamais la dictature. Savons-nous que les nations dites démocratiques et développées ont aussi connu leurs turpitudes et leurs soubresauts ? « Le bateau Mali tangue, tanguera, mais ne chavirera jamais, le Mali restera toujours debout et digne ».


En effet, le Mali démocratique est désormais en marche surtout après le réveil de l’Opposition qui multiplie aujourd’hui des actions qui donnent de l’insomnie à la majorité qui réplique. Tout à commencer par une conférence de presse animée par le chef de file de l’Opposition, l’honorable Soumaila Cissé à la Maison de la Presse. M. Cissé a, au cours de son point de presse, passé au crible le bilan de la gouvernance d’IBK, qui se résume en malversations et en série de scandales le tout couronné par une impunité totale. Deux semaines après cette conférence, considérée à tord ou à raison comme le début du réveil de l’opposition, une déclaration de l’URD, principal parti de l’opposition est lue sur les antennes de l’ORTM. Dans ce communiqué, l’URD fustigeait la décision du gouvernement d’aller en vacances surtout au lendemain d’une attaque meurtrière dont nos forces de défense et de sécurité ont fait l’objet à Gourma-Rharous. Cette seconde réaction de l’opposition a réveillé le chat de la majorité de son profond sommeil pour réagir. M. Choguel K. Maiga, porte parole du gouvernement, a dénoncé l’attitude peu responsable de l’opposition qui est entrain de faire du deuil de nos forces de défense et de sécurité un fonds de commerce, sans au préalable présenter ses condoléances et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. La réplique de l’Opposition ne s’est pas fait attendre. Un point de presse a été aussitôt organisé par l’URD pour démentir les allégations du ministre porte-parole et dénoncer aussi le traitement partiel et partial fait par l’ORTM.


Après cette prise de bec par média interposé entre la majorité et l’opposition, le peuple sera ravi d’assister sur l’ORTM à des débats véritablement contradictoires sur les questions lancinantes de l’heure. L’opinion publique a applaudit ce réveil d’une opposition qu’elle avait taxé jusqu’ici d’aphasique et d’être partie à la soupe après l’adoption du Statut de son Chef de file et du silence radio qui l’avait suivi.


Vivement donc le réveil de l’ORTM pour que le peuple sorte de l’ignominie et le titre de vitrine de la démocratie en Afrique puisse nous revenir.


Youssouf Sissoko
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