Même si l’émotion reste vive, des interrogations légitimes sont soulevées par la prise d’otages de vendredi à Sevaré dont le nombre de victimes varie selon les sources. Cette attaque est la 3e en moins d’une semaine dans le pays après deux assauts qui ont fait 13 morts parmi les militaires : deux ont péri dans une embuscade vers Nampala, le 1er août, 11 ont été tués dans un camp de la garde nationale à Gourma-Rharous (Tombouctou), le 3 août. Ces deux alertes devaient provoquer une mobilisation et une vigilance plus fortes dans tout le pays et plus particulièrement à Mopti qui est considérée comme la cible d’Hamadoun Kouffa, allié d’Aqmi et surtout décidé à recréer l’ »Empire théocratique du Macina ».
Aussi l’hôtel pris d’assaut est-il situé entre le camp de l’armée de l’air et le QG de la Minusma. Il est réservé au personnel de la mission onusienne qui est habituée à mettre autour de tous les bâtiments qu’elle occupe un cordon sécuritaire composée de barrières et très souvent de scanneur pour éviter l’intrusion de personnes mal intentionnées. Comment alors les terroristes ont pu s’introduire dans cet hôtel avec des armes ?
Un questionnement qui exige une réponse rapide pour ne pas revivre le drame de ce week-end.
DAK