« Dialogue de générations » : Pr. Ali N. Diallo a peur des élections du 25 octobre

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Publié le lundi 10 aout 2015 | L’Indicateur Renouveau

© aBamako.com par Dia
Conférence-débat : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali"
Bamako, le 09 Novembre 2013. A l`occasion de la célébration de son 23 ème anniversaire, l’Association "Alliance pour la démocratie au Mali" (A.DE.MA) a tenu ce jour, une conférence-débat sur le thème : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali". c`était à la maison de la presse, et a été animée par Monsieur Toure Cheaka Aboudou, Représentant résident de la CEDEAO au Mali . Photo: Pr. Ali Nouhoum Diallo, ex president de l`Assemblee Nationale

L’ex-président de l’Assemblée nationale du Mali, Pr. Ali Nouhoum Diallo, « désapprouve et déconseille » la tenue des élections municipales et régionales confirmées le 25 octobre 2015 par le dernier Conseil des ministres. Avec leur tenue, il craint « le risque de consacrer à la partition du pays ». C’était samedi dernier à la Maison de la presse au « Dialogue de générations ».

Invité du premier numéro de l’émission « Dialogue de générations », initié par la Maison de la presse du Mali en partenariat avec Malitel, le Pr. Ali Nouhoum Diallo, à l’insistance de l’assistance n’a pu s’abstenir de réagir aux actualités brûlantes de la nation. D’abord, Pr. Diallo a adressé ses condoléances aux victimes de la tentative de prise d’otages de Sévaré, avant de relever à l’assistance les propositions qu’il avait faites pour la sécurité des zones sous la menace des ennemis, mais toujours ignorées.

L’ancien président de l’Assemblée nationale a surtout parlé de l’organisation des élections communales, régionales et du district, confirmées par le conseil ministres extraordinaire du lundi 3 août dernier, pour le 25 octobre 2015. A ses dires, le temps n’est encore favorable pour une telle opération. Et de préciser qu’elle pourrait être l’origine de la partition du pays.

« Ceux qu’ils veulent coûte que coûte aller aux élections que je déconseille, que je désapprouve, aller aujourd’hui aux élections avec le risque de consacrer la partition du pays. Vous allez aux élections sur la base de quelle circonscription électorale régionale ? », s’est-il interrogé.

Evoquant les 19 régions promulguées par l’ancien président, Amadou Toumani Touré, Ali Nouhoum Diallo a suggéré que dans l’intérêt du Mali « il n’est pas préférable d’appeler Azawad pour ce concerne les régions de Taoudéni et Arawane et Azawak pour la région de Ménaka pour qu’on sache une fois pour toutes, qu’il existe une portion du Mali qui s’appelle Azawad et qui se limite au nord de Tombouctou a tour de Taoudéni, d’Arawane. Et qu’on sache qu’il y a une région beaucoup plus peuplé qu’on appelle l’Azawak et qui s’étendait jusqu’au Niger ».

Le Pr. Diallo dit en vouloir aux journalistes maliens qui font de la communication pour les groupes séparatistes en commettant chaque fois l’erreur d’appeler avec ceux-ci toutes les régions du Nord Azawad alors qu’il bien connu que celle-ci se limite aux localités de Taoudéni et Arawane.

L’ancien président de l’Assemblée nationale s’est prononcé aussi sur la 5e législature, notamment la gestion péjorative des débats pendant les interpellations. « Les choses n’allaient pas se passer comme ça si j’étais aux commandes de l’institution », a-t-il ajouté.

Maliki Diallo