Dans un communiqué remis à la chaîne de télévision Al-Jazira, le groupe Al-Mourabitoune a revendiqué l’attaque, mais le gouvernement maintient l’hypothèse du Front de libération du Macina. Al-Mourabitoune « Les Almoravides » est groupe armé djihadiste salafiste sahélien né en août 2013 de la fusion du MUJAO et des Signataires par le sang.
Le 22 août 2013, Ahmed Ould Amer, dit Ahmed al-Tilemsi et Mokhtar Belmokhtar annoncent la fusion du MUJAO et des Signataires par le sang en un seul mouvement5. Cette fusion avait été demandée par le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri6.
Le nom de Al-Mourabitoune, qui signifie les Almoravides, est choisi en référence à la dynastie berbère des Almoravides qui régna aux XIe et XIIe siècles à l’ouest du Sahara et au sud de la péninsule Ibérique7. Al-Mourabitoune est actif dans la région de Gao, et au nord du Niger, une partie de ses combattants sont liés financièrement au trafic de stupéfiants.
En avril 2014, Mokhtar Belmokhtar publie un communiqué dans lequel il renouvelle son allégeance à Ayman al-Zawahiri, émir d’Al-Qaïda, dont l’autorité est mise à mal en Syrie à la suite de la sédition de l’État islamique en Irak et au Levant19.
Le 17 juillet 2014, Abou Aassim El-Mouhajir, le chargé de communication d’Al-Mourabitoune, revendique une attaque-suicide commise trois jours plus tôt contre une patrouille de l’armée française près d’Almoustarat. Sept soldats français ont été blessés dans l’attentat, dont un mortellement et deux autres grièvement.
La nuit 10 au 11 décembre 2014, Ahmed al-Tilemsi et six de ses hommes sont tués, trois autres faits prisonniers dans un combat près de Tabankort contre les forces spéciales françaises24.
Le 26 janvier 2015, à Bamako, le général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou échappe à une tentative d’assassinat commise par deux hommes armés, il est cependant blessé par les tirs25. Al-Mourabitoune revendique l’attaque le 7 mars26.
Le 7 mars 2015, Al-Mourabitoune revendique un attentat commis le jour même à Bamako où un commando de deux hommes ouvre le feu dans un bar-restaurant-boîte de nuit, tuant cinq personnes, dont trois Maliens, un Français et un Belge, et faisant huit blessés. Le mouvement affirme avoir commis cette attaque pour venger la mort d’Ahmed al Tilemsi. L’un des auteurs est localisé par la police, et tué à Bamako le matin du 13 mars dans un assaut qui fait également quatre blessés chez les policiers.
Rassemblés par Nabila