Lancée il y a un an, l'opération de l'armée française pourrait s'éterniser. Reportage dans son QG de N'Djamena, au Tchad, d'où l'on traque sans relâche - et avec des succès mitigés - les jihadistes du désert.
C’est un peu le réveil-matin des N’Djaménois. Une première détonation puis une deuxième, trente secondes plus tard : deux Rafale français viennent de décoller de l’aéroport situé au cœur de la capitale. Comme tous les jours, ces avions de chasse partent loin, pour des frappes ou des exercices au-dessus du désert. Le choc, dit-on, indispose les habitants. Le président Idriss Déby Itno s’en serait plaint auprès des militaires français.
Mais la France, ici, est en guerre. Et est un peu comme chez elle. Quarante-six ans que les opérations en terre tchadienne se succèdent. Les photos sur les murs de l’état-major, un bâtiment de plain-pied situé au cœur de la base française qui jouxte l’aéroport, illustrent cette histoire riche en interventions : Limousin (1969-1971), Tacaud (1978-1980), Manta (1983-1984), Épervier (1986-2014)… et aujourd’hui Barkhane.
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