Ces derniers temps, la situation sécuritaire au Mali s’est beaucoup détériorée. Au nord comme au sud. Les attaques contre les positions des forces armées et de sécurité se multiplient et les actes de grand banditisme sont devenus le lot quotidien des populations partout au Mali. Pendant ce temps, au lieu de faire l’union sacrée autour des FAMas, les hommes politiques maliens continuent à évoluer en solo critiquant touts azimuts le gouvernement, là où ils doivent chantonner d’une et seule voix, celle du Mali. La situation sécuritaire actuelle du pays recommande une union sacrée autour des militaires qui les ragaillardirait dans leur mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale du pays et de sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.
En effet, ces dernières semaines, la situation sécuritaire du pays s’est beaucoup détériorée à tel point que le traumatisme a gagné les populations du nord comme du sud. Dans l’un comme dans l’autre, les populations vivent désormais la peur au ventre. Pendant ce temps, les forces armées et de sécurité se battent avec le peu de moyens qu’ils ont souvent jusqu’au sacrifice suprême. Entre temps à Bamako, les hommes politiques se déchirent dans des querelles de récupération politicienne et ne parviennent pas à s’entendre sur l’essentiel. Une union qui pourrait pourtant les ragaillardir aux yeux des populations meurtries qui attendent mieux de leurs leaders politiques, surtout nos militaires, qui ont besoin d’une unité d’inspiration et d’action pour face à leur mission de défense du territoire national et de sécurisation des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire.
Tous les regards tournés vers les ministres Sada et Tièman Hubert
Avec la recrudescence de l’insécurité et des attaques contre les positions des Forces Armées et de sécurité, tous les regards sont désormais tournés vers les ministres Sada Samaké de la Sécurité et de la Protection civile et Tièman Hubert Coulibaly de la Défense et des Anciens combattants, qui doivent être plus imaginatifs pour sortir le pays du pétrin. L’insécurité est devenue le lot quotidien de nos populations du nord comme au sud, des villes comme des campagnes. Ces derniers temps, il se passe rarement des jours sans qu’il n’y ait une attaque quelque part. Au point que les populations se sentent partout en insécurité désormais. Les attaques les plus meurtrières des derniers jours sont celle de Gourma Rharous qui a couté la vie à 11 militaires, la prise d’otages de Sevaré qui a fait 5 morts coté FAMa. Comme si cela ne suffisait pas, des bandits armés se sont encore attaqués à la paisible population Gabery dans le cercle de Gourma Rharous, faisant 10 morts et des blessés graves.
En plus de ces attaques au nord comme au sud, les populations civiles font l’objet de braquages au quotidien. Des forains sont attaqués tous les jours et dépossédés de leurs biens, des boutiques sont braquées et les recettes emportées, des motocyclistes sont tués de jour comme de nuit à cause de leurs motos….
Malgré les peu de moyens qu’ils ont, les forces armées et de sécurité continuent à remplir leurs missions, sûres de pouvoir compter sur le gouvernement à travers leurs ministres de tutelle, Général Sada Samaké et Tièman Hubert Coulibaly qui se sont toujours montrés à leur chevet comme ce fut le cas après la prise d’otages de Sevaré.
Selon des sources sécuritaires qui s’abstiennent de donner des détails à cause du secret-défense, ces deux ministres seraient en train de tout mettre en œuvre pour que leurs troupes puissent être dans de meilleures conditions pour remplir leurs missions. Et pour ce faire, de nombreux équipements seraient en passe d’être acquis pour permettre aux forces armées et de sécurité de pouvoir faire normalement leur travail. Et ainsi, en finir avec les attaques à répétition des positions des FAMa et les actes de grand banditisme qui font tous les jours des victimes innocentes.
L’impossible union sacrée autour des FAMas
Pendant que les FAMa se battent avec les moyens de bord pour protéger les populations, à Bamako, les partis de la majorité et ceux de l’opposition s’adonnent à une « guerre » de positionnement médiatique incongrue.
D’abord, l’opposition qui critique le gouvernement à propos de son départ en congé, mais aussi pour n’avoir pas fait le deuil des soldats morts à Gourma Rharous.
Selon le principal parti de l’opposition « le lundi 03 août 2015 vers 05h30, le camp des gardes de Gourma Rharous a été attaqué par des djihadistes faisant 11 morts et un blessé parmi nos vaillantes forces armées. Le Gouvernement de la République du Mali, après avoir informé l’opinion nationale et internationale de cette attaque terroriste intolérable, a décidé immédiatement, sans faire le deuil de nos braves soldats disparus, de partir le même lundi 03 août 2015 en vacance. ». Selon l’opposition, sous d’autres cieux, ces actes terroristes qui secouent notre pays ces derniers temps auraient conduit tout Gouvernement responsable à interrompre ses vacances afin de faire face à la situation dans le contexte actuel d’insécurité généralisée. Avant de rappeler avec insistance que la montée fulgurante des attaques et le nouveau mode opératoire des groupes terroristes et djihadistes dans notre pays requièrent une vigilance sans faille et une mobilisation permanente du Gouvernement à travers des actions appropriées pour combattre ces menaces. Curieusement et contre toute attente, le Gouvernement a choisi ces moments douloureux pour se mettre en vacances abandonnant ainsi les populations meurtries et inquiètes à leur triste sort.
« L’URD condamne cette attitude déplorable du Gouvernement et l’invite à mettre rapidement nos forces armées et de sécurité dans toutes les conditions afin qu’elles puissent faire face à leur mission de défense et de sécurisation du territoire national.», a indiqué le principal parti de l’opposition.
Comme la réponse du berger à la bergère, la réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. A travers son porte-parole, Choguel Kokala Maïga, le gouvernement a réagi sur l’ORTM en démentant toutes les déclarations faites par l’opposition.
Cependant, de l’avis de certains observateurs, le moment est mal choisi pour que l’opposition et la majorité se livrent en spectacle. Car, les FAMa qui méritent plus que cela, ont aujourd’hui besoin d’une union sacrée de toutes les sensibilisés autour d’elles. Toute chose qui leur donnera du courage et plus de détermination dans l’accomplissement de leur mission, estime-t-il.
« On a souvent comme l’impression que les étrangers qui sont venus nous aider sont plus préoccupés par notre situation sécuritaire que nos hommes politiques dont certains prennent souvent des positions qui font douter de leur patriotisme », ajoute notre interlocuteur. Qui indique que plus que jamais, les forces armées et de sécurité du Mali ont besoin de se sentir soutenues par la population dans toutes ses composantes.
Un autre d’ajouter qu’il ya des moments où il faut mettre les divergences de coté pour faire face à l’essentiel qui est de sauver le Mali.
C’est d’ailleurs à cet exercice que le ministre Choguel K. Maïga s’attèle en ce moment. En effet, sur RFI, il a appelé l’opposition à former une union sacrée autour des FAMas qui en ont réellement besoin en ce moment. Avant de déclarer qu’il ne rentrera pas dans une polémique stérile avec le chef de file de l’opposition, surtout dans un pays étranger. Il convient donc de conforter cette attitude du gouvernement par des déclarations d’apaisement et de sérénité. L’heure n’est plus aux jeux de chaises inutiles. On est encore loin de la période électorale, Soumaïla Cissé et ses camarades doivent ranger les armes en attendant le moment propice.
D. D