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L'Indicateur Renouveau N° 1402 du 11/12/2012

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« Affaire Aissata Ibrahim Maiga » de l’Ortm : Pourquoi tant de bruits pour si peu ?
Publié le vendredi 14 decembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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Les réseaux sociaux et une certaine presse en ont fait leurs choux gras depuis quelque temps. Je voudrais parler de ce que l’on peut appeler « l’affaire Aïssata Ibrahim ». Par pure méchanceté, certains Maliens auraient-ils perdu toutes notions de responsabilité quant au respect scrupuleux des libertés individuelles ?
Que reproche-t-on raisonnablement à cette jeune dame ? Rien ! Sauf qu’elle serait ou qu’elle aurait été dans les bonnes grâces de l’ex-Premier ministre, Cheick Modibo Diarra.

Ainsi, sur la base de simples rumeurs ou d’allégations mensongères, la bonne dame se retrouve, malgré elle, au-devant de la scène, vilipendée à longueur de journée par des personnes aux motivations inavouées et égoïstes. Sinon, comment comprendre tant d’acharnement pour ce qui aurait dû n’être qu’une tempête dans un verre d’eau dans une société malienne où les pires formes de dépravations se la disputent les unes les autres ?

Il est indécent de vouloir abattre quelqu’un à cause uniquement de ses relations vraies ou supposées avec autrui.

En effet, depuis la démission de CMD, la jeune journaliste de l’ORTM et présentatrice du JT, Aïssata Ibrahim, fait l’objet d’attaques systématiques des plus acerbes, virulentes et grossières les unes les autres notamment sur les réseaux sociaux. Pis, certains organes de presse s’adonnent également à ce jeu macabre. C’est déplorable. Car, au-delà du fait qu’elle soit une consœur, un tel traitement est inhumain, immoral et dont le seul but évident ne peut être que de nuire à l’intéressée.

Est-ce un crime que d’être dans les bonnes grâces d’un Premier ministre ? Ou bien, c’est simplement parce qu’elle travaille à l’ORTM ? Comme tout autre citoyen libre, elle a le droit de vivre sa vie privée comme elle l’entend surtout que notre société connaît pires pratiques en la matière. De surcroît, en tant que femme et sûrement mère, elle mérite un minimum de respect et de considération.

Aussi, de grâce, ne nous encombrons pas de faux débats surtout en ce moment précis où notre pays est confronté à des défis importants. J’invite donc tous les compatriotes à bannir de nos comportements ces querelles de basse classe. Aujourd’hui, c’est elle qui en est victime à tort ou à raison, peu importe. Mais, demain, n’importe qui d’entre nous pourrait être la cible de telle rumeur (?) Le Mali d’aujourd’hui, vivant la pire des situations qu’il n’ait jamais connues depuis son accession à l’indépendance, ne peut se permettre de s’étendre sur des questions de fesses ou de jupe courte. Le calvaire que vivent les populations est déjà si dramatique et si affligeante que nous devons tout faire pour leur épargner des débats de chiffonniers.

Certes, chaque citoyen doit se sentir interpellé par rapport aux multiples dérives qui gangrènent notre société actuelle. Mais de là à vouloir faire d’une simple relation, encore supposée, entre deux personnes, une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, il y a un pas qu’il faut s’abstenir de franchir si nous ne voulons pas être coupables des mêmes pratiques en cours aujourd’hui dans le Nord du pays du fait des occupants djihadistes.

Alors, occupons-nous plutôt des choses beaucoup plus sérieuses qui nous accablent actuellement au lieu de nous laisser distraire et de tomber dans le dilatoire.

Bréhima Sidibé

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