Le département d’Etat américain a « condamné » le départ forcé de Cheick Modibo Diarra « perpétré par la junte militaire », l’exhortant à « cesser ses ingérences perpétuelles dans les affaires politiques et gouvernementales maliennes ». La porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland, a dénoncé un « recul » pour la transition démocratique et promis « probablement des décisions cette semaine au sein du Conseil de sécurité ».
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon s’est dit « troublé » et a demandé la « fin de l’ingérence des militaires dans la politique ». Le Conseil de sécurité a indiqué que cette intrusion allait à l’encontre des résolutions de l’Onu demandant à ce que les « forces armées maliennes cessent d’interférer dans le travail des autorités de transition » et évoque des « sanctions ciblées contre ceux qui empêchent la restauration de l’ordre constitutionnel et agissent pour miner la stabilité du Mali ».
Pour l’ex-président burundais Pierre Buyoya désormais en charge de l’épineux dossier malien au sein de l’UA, « ce départ forcé, c’est quelque chose pour laquelle il faudra prendre des mesures pour que cela ne se répète pas. Parce qu’il pourrait y avoir une volonté de faire partir n’importe quel Premier ministre en transition, ou n’importe quel président qui ne plait pas à tel ou tel groupe, et ça se serait extrêmement dommageable ».
La question de l’intervention militaire et de sa viabilité ne peut plus être évacuée devant la situation confuse qui règne à Bamako.