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Sévaré: Les non dits de la prise d’otages
Publié le jeudi 13 aout 2015  |  L’aube
Impacts
© AFP par DR
Impacts de balles sur les murs de l`hôtel Byblos à Sévaré (centre du Mali), le 8 août 2015, où une prise d`otages a fait au moins 12 morts




A Sévaré, le vendredi dernier, un kidnapping programmé d’occidentaux s’est finalement transformé en prise d’otages à l’intérieur de l’hôtel Byblos. Que s’est-il réellement passé ? Comment les quatre terroristes ont-ils pu accéder à l’hôtel ? Comment et par qui l’assaut a-t-il été donné ? Réponses.

Vendredi, 7 août, 3 heures du matin : quatre hommes arrivent à l’hôtel Byblos et prennent des chambres. Jusque là, le personnel de l’établissement ne doute de rien. Les « clients » s’enferment dans leurs chambres. A 6 heures, un minibus se gare devant l’hôtel. Il doit assurer le transport de pilotes ukrainiens qui devraient quitter l’hôtel pour l’aéroport de Sévaré. C’est là que tout se précipita. Un Ukrainien qui avait déjà pris place dans le véhicule, est pris pour cible par les terroristes. Ceux-ci, tirent en direction du véhicule, qui a pris immédiatement feu. Alors que l’Ukrainien était pulvérisé à l’intérieur.

Pourquoi les terroristes ont-ils subitement décidé d’ouvrir le feu ?
Pour l’instant, le mystère entoure cette question. Cependant, une source sécuritaire avance une hypothèse. Les terroristes, à cause de la fatigue ou sous l’effet de produits stupéfiants (ils en consomment) ont dû dormir profondément, entre 3 heures et l’aube. Ce qui aurait, sans doute, chamboulé leur plan. Dès qu’ils ont vu sortir les Ukrainiens, ils auraient décidé de changer de plan et d’agir.

Cette première détonation alerta tout Sévaré. Les quelques militaires qui étaient à proximité de l’hôtel ont vite mesuré la gravité de la situation. Ils organisent la riposte. Vers 6h 30, les forces d’intervention de la région militaire de Sévaré prennent position dans les environs de l’hôtel et bouclent toute la ville.

En outre, les forces composant l’ETIA 42 commandé par le lieutenant Ibrahim Nama Dembélé, et celles du CMCO aux ordres du capitaine Mahamadou Alhassane, ont aussitôt cerné l’hôtel. C’est à partir de cet instant, que les échanges de tirs ont véritablement commencé, entre les FAMA et les terroristes. L’un d’entre eux est abattu sur le toit de l’hôtel. Alors que deux soldats sont touchés.

Au fil du temps, les forces armées avancent, puis se retrouvent dans l’enceinte de l’établissement. Vers 17heures, il ne restait plus qu’un seul terroriste à l’intérieur de l’hôtel ; tous les autres ont été tués. C’est à partir de là, que les soldats auraient reçu l’ordre de cesser les tirs et d’attendre l’arrivée d’une unité d’intervention de la gendarmerie, PIGN. Cette unité est finalement arrivée sur place, le samedi 8 août, vers 3heures du matin, indique t-on.
Le ministre de la Sécurité, le général Sada Samaké, avait fait le déplacement de Bamako, à Sévaré.

«A l’arrivée des gendarmes, le travail était déjà fini… ». Cependant, fallait-il maquiller l’opération sous le sceau de la légalité ? Possible.
En Europe, c’est généralement des unités spécialisées de la police et de la gendarmerie, qui sont chargées de mener des opérations contre les preneurs d’otages, lorsque ces prises d’otages se déroulent dans les cités. Donc, il fallait «écarter» l’armée à Sévaré pour donner la paternité de l’assaut à la gendarmerie. Ce qui fut fait. Au finish, le bilan de cette prise d’otages est de 13 morts.

Sambou Diarra
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