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Après avoir promis de libérer des éléments des forces de défense et de sécurité malienne : Les ex-rebelles font marche arrière
Publié le jeudi 13 aout 2015  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




Après avoir promis de libérer des éléments des forces de défense et de sécurité malienne : Les ex-rebelles font marche arrière

Retour de la CMA au bercail : Après le 20 juin, place à la Commission Vérité, Justice et RéconciliationLe processus de paix au Mali ne cesse de piétiner. En effet, après le statu quo enregistré dans le déroulement des travaux du comité de suivi de l’accord suite à une mésentente sur la composition de ses membres, la promesse faite par les ex-rebelles de libérer des éléments des forces de défense et de sécurité malienne ne sera pas tenue. Du moins dans l’état actuel des choses. Pourtant, à la veille de la fête de l’Aid el Fitr, pour montrer sa bonne volonté à aller de l’avant dans les négociations, le gouvernement malien avait unilatéralement procédé à la libération d’une quarantaine de prisonniers, dont une vingtaine appartenant aux ex-rebelles. Dans cette liste étaient exclus tous ceux qui avaient du sang sur les mains, les criminels et leurs complices.

A travers ce geste, il s’agissait surtout pour l’Etat d’inviter toutes les parties à s’entendre sur l’urgence de mener des interventions humanitaires en faveur des populations du nord meurtries par des années de crise sécuritaire. Ce que les ex-rebelles reprochent au gouvernement c’est de ne pas avoir libéré certains de ses éléments accusés d’être des poseurs de bombes et des auteurs de plusieurs attaques meurtrières contre les militaires maliens.

En représailles, ils ont décidé de retarder la libération de certains éléments des forces de défense et de sécurité malienne, capturés lors des évènements tragiques de mai 2014 à Kidal et dans des combats les ayant opposés aux unités combattantes des ex-rebelles.

Bien qu’on ignore pour combien de temps cette situation demeurera, les ex-rebelles semblent décidés à obtenir du gouvernement malien la libération de leurs éléments. En tout cas, c’est un nouveau blocage du processus de paix au Mali qui n’arrive toujours pas à démarrer réellement malgré la signature de l’accord de paix par toutes les parties, le 20 juin dernier.

Ainsi, la composition du Comité de suivi de l’accord n’est toujours pas effective. Les parties buttent sur les quotas à attribuer. Bien que signataires de l’accord, certains mouvements se retrouvent exclus du processus sans leur consentement. Il appartient maintenant à la Communauté internationale, qui a supervisé ce processus avec des garanties fermes, de s’impliquer davantage afin de le sauver. D’autant plus que sur le terrain, il y a urgence, car ce sont les groupes terroristes qui sèment la terreur, profitant de ce chaos.

Massiré Diop
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