BAMAKO - Le Mouvement pour l`unicité et le jihad en
Afrique de l`Ouest (Mujao), groupe armé présent dans le nord du Mali, menace
de tuer un Espagnol qu`il retient en otage avec deux femmes, une Italienne et
une Espagnole enlevés en octobre 2011 dans l`ouest de l`Algérie, selon son
porte-parole.
"L`Espagne reporte chaque round des négociations pour répondre à nos
demandes, et ça va rendre la vie de l`otage Enrico Gonyalons près de la fin",
affirme ce porte-parole du Mujao, Adnan Abu Walid Sahraoui, dans un message
écrit adressé à un journaliste de l`AFP à Bamako. Selon des spécialistes,
"rendre la vie d`un otage près de la fin" dans le mode d`expression des
islamistes du Sahel, c`est annoncer qu`il pourrait être tué sans qu`un
ultimatum ne soit lancé.
Le Mujao, qui se présente comme une dissidence d`Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi), a revendiqué en décembre 2011 le rapt, fin octobre à
Tindouf, dans l`ouest de l`Algérie, de deux Espagnols - un homme et une femme
- et d`une Italienne et affirme les retenir toujours.
Pour les libérer, le Mujao réclame la libération de plusieurs de ses
combattants détenus notamment en Mauritanie et ayant participé à l`enlèvement,
ainsi qu`une somme de 30 millions d`euros.
"Il faut que l`Espagne comprenne bien notre message. (...) L`Espagne
portera toute la responsabilité" ce que qui se passera, parce que "jusqu à
présent aucun des prisonniers sahraouis ne sont libérés en Mauritanie",
poursuit le porte-parole dans son message à l`AFP.