Bamako- Un important dispositif de sécurité était visible jeudi matin à Bamako aux abords d’un poste de police visé la veille par une attaque d’hommes armés non identifiés, qui a fait deux blessés, a
constaté un journaliste de l’AFP.
L’attaque s’est produite mercredi soir devant les locaux de la police à la gare routière de Sogoniko, un quartier du sud-est de la capitale.
Les activités, qui avaient été suspendues dans la nuit de mercredi à jeudi après l’attaque, avaient repris jeudi matin dans une partie de la gare, la plus importante de la capitale.
Un important dispositif de sécurité était déployé sur les lieux, bouclés et délimités par des rubans jaunes estampillés "Police scientifique et technique. Zone interdite".
Y étaient visibles des policiers en armes ainsi que des membres de la Garde nationale (composante de l’armée), effectuant des patrouilles à pied, doigt sur la gâchette.
La circulation était perturbée aux abords de la gare, donnant sur l’Avenue de l’OUA, une des principales de la ville, menant à l’aéroport international de Bamako.
Officiellement, des enquêtes ont été ouvertes dès mercredi soir.
"Les services de sécurité font ce qu’ils peuvent avec les moyens dont ils disposent". La population "doit (les) aider" pour rendre leur mission "plus efficace", a déclaré à l’AFP un responsable syndical de la police sous couvert d’anonymat.
Mercredi à Sogoniko, selon une source militaire malienne, "deux individus enturbannés" avaient tiré sur le poste de police de la gare routière, un lieu habituellement très fréquenté où convergent de nombreux véhicules, passagers et commerçants. Les assaillants ont fui "à moto", laissant derrière eux "un civil et un policier blessés".
Ce bilan a été confirmé à l’AFP par le ministre malien de la Sécurité, Sada Samaké, qui a cependant affirmé: "C’est un acte isolé".
En dépit de ces assurances officielles, des sources militaire et policière n’excluaient pas une action de jihadistes, qui multiplient depuis des mois les opérations contre les forces nationales et internationales déployées au Mali depuis 2013.
En deux semaines, le Mali a enregistré une série d’attaques dont la plus meurtrière (13 morts dont quatre assaillants) a visé un hôtel fréquenté par des étrangers à Sévaré (centre) et qui a été revendiquée par des jihadistes.
Le 7 mars, la capitale avait été frappée par un attentat qui avait fait cinq morts (trois Maliens, un Français et un Belge) dans le bar-restaurant La Terrasse, haut lieu de la vie nocturne de Bamako.
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