L’information est de notre confrère Studio Tamani. La Coordination des Mouvements de l’Azawad pose des préalables à la tenue des élections communales du 25 octobre. Les conditions posées par la CMA sont : le retour des réfugiés et la mise en place effective du comité de suivi de l’accord de paix. Une complication de plus pour la tenue de ces élections malgré la convocation du collège électoral par le gouvernement. Des partis politiques s’interrogeaient déjà sur la capacité du gouvernement a organisé ces élections dans un contexte d’insécurité généralisée sur toute l’étendue du territoire national.
Selon Studio Tamani, la Coordination des Mouvements de l’Azawad pose des conditions à la tenue des élections communales et régionales prévues le 25 octobre par le gouvernement malien. « La Coordination des Mouvements de l'Azawad pose certaines conditions pour la tenue des élections communales. Elle demande le retour des réfugiés et la mise en place effective du comité de suivi de l'accord de paix.
La CMA estime que ces mesures devront permettre la bonne participation de tous les citoyens aux élections. Selon elle, ses responsables sont en train d'échanger sur cette question », lit-on sur le site internet de la radio Studio Tamani. Pour rappel, le gouvernement a maintenu la date du 25 octobre pour la tenue des élections communales et régionales. A cet effet, le collège électoral a été convoqué, lors du Conseil des ministres le lundi 3 août.
Cela malgré le regain de l’insécurité sur toute l’entendue du territoire national. En effet, sept semaines après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l’insécurité a atteint un seuil inquiétant. Et pratiquement aucune partie du territoire malien n’est épargnée par cette recrudescence de la violence (Misseni, Fakola, Nara, Nampala, Carrefour Djenné, Gourma-Rarhouss, Diabaly, Sévaré, Baguineba, Gaberi…).
Lors de sa dernière rencontre avec les partis politiques, le 25 juillet, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, des acteurs ont émis des inquiétudes sur la capacité du gouvernement à pouvoir respecter le délai du 25 octobre 2015 pour la tenue des élections. Les partis politiques ont soulevé des interrogations suivantes : Est-ce que les dispositions sécuritaires permettent, aujourd’hui, d’aller aux élections à la date du 25 octobre 2015 sur toute l’étendue du territoire national?
Est-ce que tous les aspects de l’accord ont été pris en compte dans l’organisation des élections ? Où en est-on dans le retour de l’administration et des réfugiés dans les zones d’insécurité ? Dans sa réponse, le ministre s’est voulu catégorique et selon lui, il est impossible d’organiser des élections sans risque même en temps normal. «Il faut aller aux élections le 25 octobre 2015 pas après. C’est ma conviction. Car toute autre imposture avec la loi nous décrédibilise. A force de report les gens sont dans les dénis de droit, dans les abus.
On ne peut pas aller à un report indéfini. Même en temps normal, on ne peut pas faire des élections sans risque. Et chaque fois que nous reportons nous imposons des surcoûts à un Etat qui a besoin de tant de ressources », a expliqué le ministre. L’honorable Timoré Tioulenta, députe élu de l’ADEMA, parti de la majorité présidentielle, a signalé que les partis veulent bien aller aux élections le 25 octobre 2015 mais pas à n’importe lesquelles. « Pas d’élections à géométrie variable », a dit l’élu de Tenenkou.
Madiassa Kaba Diakité