Trois nouveaux suspects de l'attaque du 7 août d'un hôtel à Sévaré, ont été arrêtés cette nuit par les services de sécurité. L'information a été confirmée par une source sécuritaire, alors que le gouvernement avait évoqué sept arrestations après l'assaut.
Les trois nouvelles arrestations seraient liées à l'attaque la semaine dernière du Bybelos à Sévaré. Selon certaines sources sécuritaires, « l'interpellation s'est déroulée dans le courant de la nuit dans la région de Mopti. Les suspects sont des disciples du prédicateur islamiste radical, Amadou Koufa dont un proche, Souleymane Mohamed Kennen, a revendiqué l'attaque. Un plan de la ville de Sévaré, avec un point noir sur l'hôtel « Byblos », aurait notamment été retrouvé sur une des personnes arrêtées. Outre quatre des assaillants, dont on ignore le nombre total, neuf personnes avaient été tuées lors de cette attaque : quatre militaires maliens, quatre employés de la Mission de l'ONU au Mali et un chauffeur malien, selon le gouvernement. Cette arrestation intervient alors qu'hier on a appris que 12 personnes avaient été appréhendées dans le cadre de la traque contre les jihadistes. Un suspect parmi eux aurait un lien direct avec l'attaque de Sévaré, a expliqué hier une source sécuritaire proche de l'enquête.
Alors que les enquêtes se poursuivent dans l'attaque de Sévaré, la ville de Bamako fait face à une insécurité grandissante. Hier, des hommes armés non identifiés ont tiré sur un poste de police. Cet acte intervient cinq jours après l'attaque meurtrière contre un hôtel à Sévaré revendiquée par des jihadistes. A ce stade les autorités parlent de deux blessés, un policier et un civil.
Selon une source militaire, « deux individus enturbannés ont tiré sur le poste de police de la gare routière vers 20H 30 ». Ce lieu est habituellement très fréquenté. C'est là que convergent de nombreux véhicules, passagers et commerçants. Les assaillants ont fui « à moto », laissant derrière eux « un civil et un policier blessés ».
Selon des sources sécuritaires, le policier blessé est toujours en vie. Il est admis à l'hôpital du Mali. Le ministre de la sécurité Sada Samaké, a indiqué que les hommes armés « sont descendus d'un taxi. Ils se sont attaqués à un poste de police » à Sogoniko, mais selon lui, il s'agit d'un acte isolé.
La gare de Sogoniko, « vidée de ses occupants », a été bouclée par les forces de sécurité au cours de la nuit. Selon des personnes proches de l'enquête « rien ne prouve formellement que c'est une attaque terroriste, mais la méthode y ressemble ».