Un plan de la ville de Sévaré, avec un point noir sur l’hôtel Byblos, aurait notamment été retrouvé sur une des personnes arrêtées.
Outre quatre des assaillants dont on ignore le nombre total, neuf personnes avaient été tuées lors de cette attaque : quatre militaires maliens, quatre employés de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et un chauffeur malien, selon le gouvernement malien.
ATTENTAT DE SEVARE
Trois nouveaux suspects arrêtés
Trois nouveaux suspects de l’attaque le 7 août d’un hôtel à Sévaré ont été arrêtés, a indiqué jeudi à l’AFP une source de sécurité, alors que le gouvernement avait évoqué sept arrestations après l’assaut.
« Trois nouvelles arrestations liées à l’attaque la semaine dernière d’un hôtel de Sévaré ont été opérées par nos services dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région de Mopti », a affirmé cette source, jointe depuis San, à plus de 200 km au sud de Sévaré.
Entre vendredi à mercredi, un suspect avait été interpellé dans l’enquête de la prise d’otage de Sévaré, alors que 11 autres présumés jihadistes ont été arrêtés pour une autre affaire.
Pour l’instant très peu d’informations filtrent sur ces interpellations. Mais selon des sources sécuritaires proches de l’enquête, certaines des personnes retenues pourraient avoir « un lien direct » avec HamadounKouffa, le prédicateur peul ayant revendiqué l’attaque de l’hôtel « Byblos ».
Face à la recrudescence des attaques dans la région, les populations de Mopti se mobilisent pour soutenir les forces armées. Un fonds de solidarité régional a été ouvert le 12 août 2015 pour venir en aide aux forces de défense et de sécurité présentes dans la région.
C’est le maire de la Commune urbaine de Mopti qui l’a annoncé lors d’une rencontre avec les autorités administratives, coutumières et religieuses. Un numéro vert est également disponible pour donner des renseignements sur tous les cas suspects.
LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Un colonel français dédouane l’armée malienne
Une opération conjointe menée par les Forces armées du Mali (FAMa) et la Force Barkhane a pris fin en début de semaine à Tombouctou. Baptisée « Aneto », l’opération s’est déroulée dans le secteur du lac Faguibine. Elle visait à déstabiliser les groupes terroristes dans la région. Selon le chef de l’opération, la mission, qui a duré une semaine, a été une réussite.
Au micro de Studio Tamani, le colonel ZlatanArmango « qualifie cette opération de succès, parce que le fait d’être présent sur le terrain, cela oblige les groupes terroristes à prendre la fuite, à manœuvrer pour nous éviter. Le Nord du Mali, c’est la France. En France on a 51 régiments sur le terrain.
Au Mali il n’y en a pas assez et il n’y en aura jamais assez. Vous pouvez doubler les effectifs de l’armée malienne, le problème ne changera pas, le territoire étant vaste. Tout ce qui est fait par les forces maliennes, c’est de se placer dans des endroits stratégiques comme elles l’ont fait à Bintagoungou où la population est vraiment sécurisée.
A partir de Bintagoungou, il y a des opérations qui sont menées et coordonnées pour essayer de rayonner un peu dans la zone et obliger les groupes armés et les terroristes à ne pas être chez eux et à ne pas être libres d’action ».
Une manière de dédouaner l’armée malienne très souvent critiquée pour son incapacité.