La grève illimitée que le comité syndical des impôts promet de déclencher le 1er septembre 2015 risque de se retourner contre son principal commanditaire, son secrétaire général, Aly Ousmane Daou, un intégré de Ganda-Izo dans l’administration. Il faut dire que le moment est très mal choisi pour une telle surenchère qui porte sur des revendications qui coûteront plus de 4,5 milliards de F CFA aux caisses de l’Etat convalescent.
Les privilégiés des impôts ont reçu en 2010 et 2014, 28,3 milliards de F CFA en guise d’encouragement au moment où on coupait 10 % dans les budgets de fonctionnement des institutions, du président de la République jusqu’à la dernière-née, afin de soutenir l’effort de guerre contre les terroristes et pour financer l’accord pour la paix.
Le début du désaveu a déjà sonné pour Daou. La section de Sikasso s’est désolidarisée de son projet d’arrêt du travail dans l’administration fiscale pour respecter les dizaines Maliens qui sont tombés depuis janvier sous les balles des terroristes et surtout ces milliers de policiers, gendarmes, militaires qui continuent de se battre pour le Mali malgré leur grand dénuement. Que notre pays croule, n’est apparemment pas le problème du syndicat des impôts, pourvu qu’il s’en mette plein les poches.
DAK