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Un imam exécuté par des jihadistes présumés dans le centre du Mali (proche, élu local)
Publié le samedi 15 aout 2015  |  AFP
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)




Sévaré (Mali) - L'imam d'un village proche de Nampala, dans le centre du Mali, a été exécuté par des hommes armés non identifiés, ont affirmé vendredi à l'AFP un proche et un élu local, accusant des jihadistes.


Aladji Sékou, 63 ans, imam de Barkérou (moins de 5 km de Nampala), a été
abattu dans la nuit de jeudi, selon son neveu, Oumar Sékou, et l'élu local
joints depuis Sévaré (centre).


"Les jihadistes ont assassiné mon oncle parce que, pour eux, il est leur
adversaire", a affirmé M. Sékou, sans plus de détails.
Selon l'élu local ayant requis l'anonymat, l'imam de Barkérou a été tué
"par balle".


Les deux hommes, qui semblaient bien connaître les lieux, sont arrivés à
moto à proximité du village, y ont laissé leur deux-roues et se sont rendus à
pied chez l'imam, qu'ils ont exécuté, "par balle", a-t-il dit.


Les auteurs de l'assassinat "sont les jihadistes d'Amadou Koufa",
prédicateur islamiste radical malien originaire de la région de Mopti, a-t-il
soutenu.


D'après lui, depuis "plusieurs mois, les jihadistes ont tenté sans succès
de rallier à leur cause l'imam du village de Barkérou".
Selon des spécialistes des milieux jihadistes au Mali, Amadou Koufa - dont
le vrai nom serait Amadou Barry -, est un Peul originaire de Mopti né vers
1950.
De mêmes sources, il pourrait avoir des liens - dont la nature reste encore
à déterminer - avec un groupe armé apparu au début de l'année, le Front de
libération du Macina (FLM), Macina étant le nom traditionnel d'une partie du
centre du Mali.


Le FLM recruterait essentiellement dans la communauté peule. Il est
notoirement allié à Ansar Dine, un des groupes jihadistes ayant contrôlé le
vaste nord du Mali de fin mars-début avril 2012, jusqu'au déclenchement en
janvier 2013 d'une intervention militaire internationale, qui en a chassé et
dispersé les jihadistes. Mais des zones du pays échappent encore au contrôle
des forces nationales et internationales.


D'après une source de sécurité au Mali, "Amadou Koufa est un terroriste. Et
il est recherché", soupçonné d'être "l'inspirateur de nombreuses attaques dans
le centre du Mali".


Les enquêteurs maliens soupçonnaient le FLM d'être derrière une attaque, le
7 août, contre un hôtel de Sévaré fréquenté par des étrangers, ayant fait 13
morts. L'opération a ensuite été revendiquée par un jihadiste proche d'Amadou
Koufa.


sd/cs/gg
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