Ce n’est pas la fin de la guerre au niveau des services de l’administration fiscale.La section syndicale nationale des impôts est toujours sur le pied de guerre et ne désarme pas, bien au contraire, elle radicalise même sa position. Elle a déposé, le lundi dernier, un préavis de grève illimitée qui prendra effet le 1er septembre prochain .L’annonce a été faite par le secrétaire général du syndicat le même jour au cours d’un point de presse au siège de la section syndicale.
D’entrée de jeu, le secrétaire général du SYNTIM, Dr Ali Ousmane DAO, a dénoncé le mépris affiché par le gouvernement vis-à-vis des revendications des travailleurs des impôts. «Les travailleurs des impôts ne demandent pas des avantages indus ; nous demandons juste à l’Etat de traduire en acte concret des engagements qu’il a pris en 2010» , a-t-il souligné. «Nous avons donné suffisamment la preuve de notre bonne foi, mais nous sommes arrivés, aujourd’hui, à la conclusion, que nos revendications ne sont pas prises au sérieux par le gouvernement, nous sommes diabolisés et méprisés»
En tout cas le SYNTIM met qui conque au défi de prendre ses revendications et montrer s’il y a un seul qui ne constitue pas un droit. Pour le secrétaire générale du syndicat, leur volonté n’est pas d’aller en grève, mais, on les oblige. Aujourd’hui , c’est un sentiment de frustration qui anime les travailleurs des impôts après l’échec des différentes tentatives de conciliation et surtout la sortie inattendue du Ministre Mamadou Igor Diarra qui s’est évertué à convaincre le conseil des Ministres sur l’évolution des négociations avec la section syndicale de la Direction Générale des Impôts.
La grève prendra effet à compter du 1er septembre et cela jusqu’à l’entière satisfaction de l’ensemble des 13 points de revendication.
Amadou Tidiane Dansoko