Des dysfonctionnements entre les Forces armées maliennes (FAMa) sont à la base de mort en nombre des éléments de la garde nationale à Gourma Rharous. Les terroristes ont profité de cette faille. La hiérarchie militaire, à la rencontre des acteurs, a voulu jouer à l’apaisement sur le terrain.
Quelques jours après l’attaque terroriste à Gourma Rharous qui a occasionné la mort de 11 gardes, le chef d’état-major général des armées, le général de division Mahamane Touré, s’est rendu sur les lieux. Une visite qui intervient à un moment où de vives tensions persistent entre les différentes forces sur le terrain.
D’aucuns parlent même d’un déplacement précipité pour calmer les ardeurs, car sur le terrain, il existe une grande confusion suite à la mort brutale de ces gardes. Des unités qui n’ont pas eu toute la collaboration qu’elles auraient dû avoir de la part des autres forces sur place.
Il nous est revenu que les causes profondes qui ont facilité les tueries sont d’ordre organisationnel. Les dispositions que les hommes se doivent de prendre en terrain hostile n’ont pas été respectées alors même que des menaces réelles pesées sur les troupes dans cette zone.
Pis, Gourma Rharous, qui a particularité d’être un cercle excentré de la 6e région, est presqu’abandonné entre les mains d’un nombre restreint de militaires. Et les patrouilles qui devaient sillonner la localité ne sont plus opérationnelles. Des raisons suffisamment graves qui ont favorisé l’infiltration terroriste. Ici, la complexité de la zone est telle que les unités de la garde nationale se sentent épuisées et maquent d’appui de la part des autres corps.
Pour toutes ces raisons, le CEMG et une équipe de l’état-major général des armes n’avaient d’autre choix que de prôner l’entente entre les différents segments des FAMa. Même si son message a pu passer, il laisse un trou et une crise de confiance au sein des hommes sur le terrain.
Gageons qu’après son passage les esprits s’apaisent.
A. M. C.