L’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a tenu le vendredi 14 août 2015 une session extraordinaire de son conseil d’administration. Au menu des débats la problématique de l’augmentation des pensions et des rentes servies par l’Institut.
Présidée par le PCA Mamadou Sidibé, cette session intervient suite à la demande du collectif des retraités d’augmenter les pensions face à la vie chère. Il s’agissait, pour les administrateurs, de se pencher sur des voies et moyens devant satisfaire cette demande.
Le PCA Mamadou Sidibé a souligné la problématique de gestion des pensions de retraite, caractérisée par la forte augmentation du nombre de nouveaux pensionnaires et le niveau de plus en plus élevé des rémunérations servant de calcul des droits à pension. Il a noté également le déficit chronique qui frappe la branche retraite.
En 2006, elle a connu une stabilité avec un résultat technique positif de plus de 90 millions de F CFA pour évoluer par la suite vers un déficit cumulé de plus de 41 milliards de nos francs à la date du 31 décembre 2014.
"Une dégradation liée en partie aux politiques structurel avec son lot de chômage endémique, entraînant un grand déséquilibre du rapport actif-inactif. Aussi, il s’est avéré que les conditions d’accès à la pension liées à l’âge et à la durée d’assurance ont pu accélérer ce processus de dégradation. Malgré, cette situation de déficit, l’INPS a tenu tous engagements vis-à-vis des bénéficiaires de ses prestations, particulièrement les retraités qui ont perçu régulièrement leurs pensions, grâce à la solidarité entre les régimes", a déclaré M. Sidibé.
Il a rappelé également l’augmentation des allocations familiales de 133 % diminuant de ce fait les marges du régime pour faire face au déficit de la retraite. Elles passent de 1500 à 3500 F CFA pour les enfants normaux et 4000 F CFA pour les enfants vivants avec un handicap.
Au terme de son allocution, il a invité les administrateurs à trouver des améliorations convenables à la mesure des possibilités financières de l’Institut pour satisfaire la demande accrue du collectif.
Il faut noter que le régime actuel fonctionne avec un taux d’annuité de 2 % permettant d’attribuer un maximum de 80 % du salaire moyen à l’assuré pour sa retraite. Il en résulte que les retraités de l’INPS consomment toutes leurs cotisations en moins de 4 ans tout en continuant de recevoir leurs pensions jusqu’au décès.
Ousmane Daou