C’est devant un parterre de journalistes, des membres de son cabinet et les élus locaux que le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, très remonté contre les occupations anarchiques illégaux, a laissé entendre que « aucun investissement dans la zone aéroportuaire ne sera toléré ». C’était lors de la visite qu’il a effectué dans les zones aéroportuaires du Mali.
Surface ayant fait l’objet de construction illégale et de petit commerce, les occupants de la zone aéroportuaire de Bamako ont, ce jour 12 aout 2015, reçu la visite de Dramane Dembélé, ministre de l’urbanisation et de l’habitat. Les avis de transfert immédiat de camps pour les garagistes et autres commerçants, de démolitions des constructions illégales sont, entre autres, des messages livrés par le ministre au cours de sa visite.
La zone aéroportuaire de Bamako ne saurait être habitée par la population en toute circonstance au-delà des cas exceptionnels, comme celui de l’usine Togouna Agro-industrie. Présentement en zone aéroportuaire de Bamako, portion située entre le dépôt de l’ONAP et les logements sociaux de la BMS, les maisons poussent du sous-sol comme des champignons. Ce, avec l’installation à peine des ouvriers au vu et au su de tout le monde. C’est lorsque Dramane Dembélé s’est rendu sur le site, pour non seulement constater les faits mais aussi et surtout demander de s’apprêter à quitter les lieux, que nous nous sommes rendus compte du degré de laisser-aller des maliens. La visite, à pas de charge, effectuée à cet effet, a également conduit le ministre vers la partie des ouvriers et commerçants pour essayer de savoir les raisons de leur installation sur la zone censée interdite.
Les propos n’ont pas changé lorsqu’ils (commerçants et ouvriers) expliquaient au ministre les raisons de leur présence. C’est une présence provisoire, certes sur une zone censée appartenir à l’ASECNA, mais ils ont été autorisés par la gendarmerie en attendant la réaction de l’Etat malien. Ils se disent, dès à présent, prêt à coopérer avec les autorités en quittant le coin sans mettre fin à leurs activités. En voulant rouler l’Etat dans la farine, certains ont profité pour procéder à des constructions d’habitations et autres activités. A l’arrivée du ministre sur les lieux, les responsables n’étant pas sur place, il a été ordonné d’arrêter les travaux et la brigade de l’OMH a saisi les brouettes, sceaux d’eau et pelle des maçons.
Des cicatrices blanches ont été mises sur les maisons pour démolition future. En livrant ses impressions au terme de cette visite, le ministre Dembélé s’est dit attristé par la situation, en mettant ainsi l’Etat malien devant les faits accompli. La zone aéroportuaire, souligne-t-il, est réglementée par des textes et schémas que l’on doit respecter. Le gouvernement du Mali, par ma voix, entend mettre fin à l’illégalité. Car, au-delà des problèmes de moyens, il s’agit là de combattre un comportement dans la société, a-t-il ajouté. Nous comptons asseoir l’autorité de l’Etat. Car, le peuple nous fait confiance afin que nous accomplissions une mission, à n’importe quel prix via une volonté politique clairement affichée.
Le ministre Dembélé a aussi demandé aux supposés propriétaires de surseoir aux travaux au risque d’alourdir la perte. Car, aucune maison ne sera tolérée, a-t-il conclu. La responsabilité de l’Office Malienne de l’Habitat a été décriée dans la situation pour inefficacité dans les œuvres.
Mah