Le 7 août, tout commence devant la vaste résidence des expatriés travaillant pour la mission de l’ONU au Mali, des pilotes et des mécaniciens. Ils montent dans un bus privé pour se rendre à l’aéroport de Sévaré. Le véhicule s’apprête à démarrer quand un homme armé surgit et tire sur le chauffeur. Ce dernier raconte que le forcené crie « Allahou Akbar » tout en faisant feu. Le chauffeur sort et, dans la foulée, l’assaillant jette une grenade dans le véhicule.
Le bus prend feu sous l’effet de l’explosion et deux expatriés meurent quasiment calcinés. L’homme armé rentre dans la résidence, très nerveux. A l’intérieur, il se met à tirer et chacun essaie de fuir ou de s’échapper, se souvient l’agent immobilier qui gère le bâtiment. Puis l’homme armé ressort, avant d’être neutralisé par l’armée malienne.
La scène se déplace rapidement à l’intérieur de la résidence. Le quartier est bouclé. Un autre jihadiste sera abattu. L’armée malienne intensifie pendant des heures des tirs à l’arme lourde sur le bâtiment. Plusieurs heures après, des forces spéciales maliennes pénètrent les lieux sans tirer un seul coup de feu. Elles constatent que deux autres expatriés sont morts mais qu’il y a également des militaires maliens parmi les victimes, à l’extérieur.
CIRCULATION D’ARMES AU NORD
Des munitions saisies à Rharous
Après la saisie d’armes à la frontière entre le Mali et l’Algérie la semaine dernière, une autre saisie vient d’être faite à Rharous par l’armée malienne. Il s’agit d’une quantité importante de munitions qui a été découverte au fond d’une pinasse dans la nuit de mercredi à jeudi dernier à Rharous.
Appréhendé par les forces de sécurité, le piroguier a indiqué que sa cargaison a été embarquée à Egachar et sa destination serait Didi le port fluvial de Ber. Une zone de forte de tension.
Cette découverte est intervenue lorsque le transporteur a refusé de descendre des passagers de Rharous dans la ville et décida de les laisser à 3 km du quai local. C’est l’un des passagers qui aurait eu le réflexe d’informer la gendarmerie qui a saisi à son tour l’armée, qui s’est rendue sur les lieux et a mis le grappin sur la cargaison mortelle. Cet acte de civisme est un bel exemple à perpétuer pour mettre fin à la circulation abusive des armes au Nord.
O. D.