BAMAKO -- Quinze combattants de la Coordination des Mouvement de l'Azawad (CMA) ont été tués lundi au cours d'un affrontement avec les mouvements de la Plateforme (pro-gouvernemental), à Anéfis (à environ 140 km de la ville de Kidal) dans le nord du Mali, selon un responsable de l'un des mouvements.
La ville d'Anéfis où se situait un poste avancé de la CMA, a été prise par la Plateforme, a indiqué à Xinhua le secrétaire général du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, membre de la CMA), Fahad Ag Almahmoud, qui a confirmé la mort des quinze combattants.
Des sources informées ont fait état de "plusieurs véhicules de la CMA brûlés et deux chefs de la CMA faits prisonniers".
"Des combats se sont déroulés à plusieurs niveaux, à Touzik (sud-est), Anéfis (sud), Amassine (est) de la ville de Kidal", ont souligné ces sources.
Au moment même où les combats sont en cours entre les groupes armés, le Premier ministre malien Modibo Keïta a réuni des ministres de son gouvernement et des ambassadeurs des pays accrédités au Mali pour discuter sur la reprise des affrontements.
"La situation s'est fortement dégradée avec la reprise des affrontements", ce qui "constitue une menace forte quant à l'aboutissement du processus de paix", a regretté le chef du gouvernement malien, avant d'ajouter que "ce sont des fils du Mali qui s'affrontent, ce sont des fils du Mali qui sont victimes".
Les affrontements qui avaient commencé samedi dernier, constituent les premiers entre groupes armés depuis la signature de l'accord de paix en juin dernier.
Ils ont été condamnés "dans des termes les plus fermes" par la Minusma (mission des Nations unies au Mali), selon laquelle ces actes ont été "commis en violation flagrante des accords de cessez-le-feu et de l'accord de paix".
Dans un communiqué, elle souligne que éle nombre croissant de violations préoccupe vivement la Communauté internationale ainsi que la population et risque d'entraver les avancées effectuées vers une paix stable et durable pour le Mali".
"La Minusma souligne qu'elle n'hésitera pas à entreprendre toutes actions nécessaires conformément à son mandat et ses règles d'engagement pour protéger les populations civiles qui seraient en danger", ajoute le texte.