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Médiation algérienne au Mali: Accords éphémères et échecs répétés
Publié le mardi 18 aout 2015  |  Liberte-algerie
Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger.




Décidément, les accords d’Alger ne suffisent pas pour rétablir la paix au Mali où les conflits, notamment entre les factions du Nord, appelées l’Azawad, et le régime durent depuis déjà des dizaines d’années. En effet, après le “pacte national” de 1992 et les accords de 2006, paraphés entre les parties maliennes en conflit sous l’égide de la médiation algérienne, c’est au tour du dernier accord signé en deux étapes, (15 mai et 20 juin), à Bamako, de… voler en éclats ! Cet accord précédé par un premier paraphé, le 1er mai 2015 à Alger, a été pourtant approuvé par toutes les parties maliennes, en l’occurrence le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) regroupant (le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). L’accord qualifié “d’historique”, a été, du reste, salué notamment par les Nations unies, l’Union européenne et l’Union africaine. Néanmoins, il n’aura finalement “vécu” qu’à peine deux mois, puisque les affrontements entre les groupes rivaux, (les pro-gouvernementaux et les mouvements rebelles à dominante targuie), ont repris depuis le début de cette semaine. La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) dénonce désormais “une violation du cessez-le-feu par les deux parties”. Cet accord est le deuxième du genre à ne pas aboutir au résultat escompté, à savoir le rétablissement de la Paix au Nord Mali, après les accords d’Alger de 2006 qui avaient pour objectif la “restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal”. C’est de cette même région du Nord Mali qu’est partie la rébellion de 2012, profitant de l’affaiblissement de l’État après le putsch militaire contre l’ex-président Amadou Toumané Touré. L’avènement des premiers conflits armés au Nord Mali remonte en fait à l’indépendance du pays. L’implication de l’Algérie en tant que médiateur entre les parties en conflit a commencé à se distinguer notamment à partir des années 90. Les efforts de la diplomatie algérienne ont abouti, à peine deux ans plus tard, soit en 1992, à la signature d’un “pacte national” entre le gouvernement de la République du Mali, constitué la même année, et les mouvements et fronts unifiés de l’Azawad. Plus de vingt ans après, la crise est toujours loin d’être solutionnée. Et les différents accords d’Alger n’auront finalement pas servi à grand-chose, si ce n’est seulement à “forcer”, sporadiquement, les antagonistes à des “trêves” éphémères…

F .A.
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