L’Office national des produits pétroliers (ONAP) vient de procéder à un mécanisme de taxation des produits pétroliers en ce vendredi 14Août 2015. C’était à son siège au quartier du fleuve. Ce mécanisme s’inscrivait dans le cadre de la réduction des prix à la pompe des hydrocarbures.
Cette rencontre a rassemblé plusieurs personnalités à savoir : les membres de l’ONAP, ses partenaires sociaux et ainsi que ceux du gouvernement. Plusieurs questions étaient à l’ordre du jour telles que : la baisse des prix du supercarburant de 759 FCFA à 750 FCFA ; celle du gasoil passe de 660 FCFA à 650 FCFA ; le pétrole lampa passe de 660 FCFA à 650 FCFA, désormais.
Cette réduction des prix des hydrocarbures sera mise en vigueur sur le marché par le gouvernement afin que les populations puissent avoir satisfaction. Au cours de ladite rencontre, le directeur général de l’ONAP, monsieur Soumana Mory Coulibaly, après ses chaleureuses salutations adressées aux distingués invités et ainsi qu’à la presse nationale et privée, est revenu sur la situation des hydrocarbures au Mali en développant les prix fournisseurs et les prix à la pompe des carburants du mois de janvier au mois de juillet 2015.
Durant ces sept mois de l’année, les prix fournisseurs sont indexés sur le prix des produits pétroliers du marché international et sur le cours moyen du dollar. La période de janvier et jusqu’au juillet a été marquée par des hausses des prix fournisseurs.Selon le directeur général de l’ONAP, elles sont dues principalement à l’appréciation du dollar, malgré la baisse des cours du pétrole brut liée à l’excédent mondial de l’offre.
Il indiqué que les pics ont été enregistrés en mars 2015 pour le supercarburant de 63FCFA par litre, et le gasoil de 57 FCFA par litre. Les hausses totales de prix fournisseurs sur la période de l’analyse sont de 65 FCFA par litre pour le supercarburant et de 14 FCFA par litre pour le gasoil. Quant à l’évolution des prix à la pompe, nous constatons que l’application du nouveau mécanisme n’a pas été symétrique dans le cadre des réunions mensuelles de la commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers.
Les différentes variations de prix fournisseurs des produits pétroliers n’ont pas été intégralement répercutées sur les prix à la pompe, qui sont restés inchangés d’avril à juillet 2015. Ainsi, de janvier à juillet 2015, les prix à la pompe ont enregistré des hausses globales de 17 FCFA par litre pour le supercarburant et de 16 FCFA par litre pour le gasoil. Il a été également question au cours de la rencontre qu’en cas de besoin si possible, de faire ramener le prix de l’essence au même montant que celui du gasoil. Cette nouvelle disposition prise par le gouvernement malien s’explique sur plusieurs logiques.
Car on le sait bien, d’après monsieur le directeur général de l’ONAP, que la baisse et la hausse des prix de ces hydrocarbures sont dues aux différentes manifestations mondiales. « Quand le monde est stable, les prix des hydrocarbures baissent, mais quand il est fragile, les prix des hydrocarbures haussent ». Dans son intervention, Soumana Mory Coulibaly a éclairé la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les conditions de prélèvement de taxation des produits pétroliers.
Car 25 FCFA sont prélèvés sur chaque vente à la pompe des populations maliennes et qui varient entre 18 à 19 milliards de FCFA par an, destinés ainsi à l’aménagement des routes.Ce montant ne va pas dans le trésor public mais plutôt directement à la banque centrale quand le besoin se fera également sentir.L’ONAP, toujours determiné à lutter contre la fraude dans le sous secteur des hydrocarbures en collaboration avec la douane et les autres services, les mesures sont prises par le gouvernement lors de ce mécanisme pour mettre en place un laboratoire mobile qui viserait à détecter, à analyser la qualité des hydrocabures au Mali.
L ‘office national des produits pétroliers a toujours joué un rôle de premier choix et occupe une place primordiale au sein de l’économie malienne. Mais avec ce nouveau mécanisme de taxation, cela permettra aux populations et surtout aux opérateurs économiques de tirer profit.C’est dans cette optique que ce mécanisme a pris fin.
Alassane cissé