Les élections des 337 membres consulaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) se sont déroulées dans de bonnes conditions à Bamako et dans les capitales régionales le 26 Juillet 2015. Cette bonne organisation a été mise au crédit de la commission d’organisation, comprenant Adama Yoro SIDIBE et Youssouf FOFANA.
Dans la mesure où à Bamako, « les vaincus de la liste B » ont félicité « les vainqueurs de la liste A » et qu’il n’ya pas de plainte contestant les dites élections, le ministre du Commerce et de l’Industrie disposait de 15 jours pour prendre un décret convoquant le collège électorale pour l’élection des 88 membres de l’Assemblée consulaire et du président de la CCIM tant au niveau de Bamako que dans les délégations régionales. Plus le temps passe, plus le doute commence à s’installer dans la tête de certains commerçants, qui ont appris que leur Ministère de tutelle est en train de jouer à la ruse en tentant de changer les règles du jeu en pleine bataille dans le seul but de placer son homme à la tête du bureau de la Ccim. D’où l’introduction de la carte d’électeur à la place de la carte d’identité, utilisée jusque-là et la saisine de la Cour Suprême.
Après l’élection des membres consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), les regards sont désormais tournés vers le Ministère du Commerce et de l’Industrie pour la convocation du collège électoral à Bamako et dans les délégations régionales pour l’élection des membres du bureau de la CCIM et de son président à Bamako et dans les régions. Plus le temps passe, plus le décret ministériel de convocation du collège électoral se fait attendre. Pis, entre l’élection de l’assemblée consulaire du 26 Juillet dernier et la mise en place du bureau et son président, les règles du jeu sont en train d’être changées. Il est fait cas d’introduction des cartes d’électeurs en lieu et place des pièces d’identité. Ce qui n’est pas du goût des acteurs concernés.
VERS LE RETOUR DE VIEUX DEMONS
L’élection des 337 membres consulaires de la CCIM de Bamako et ceux des délégations régionales a eu lieu le 26 juillet 2015. De mémoire de commerçants, elle a été l’un des scrutins les plus transparents et mieux organisés dont les résultats ont été reconnus tant de la part des vaincus de la liste B que des vainqueurs de la liste A. Un résultat qui a chassé les vieux démons de la division que les élections consulaires bâclées de 2006 avaient créé dans le monde malien des affaires.
Cependant, la lenteur constatée dans la convocation du collège électoral pour l’élection des 88 membres de l’Assemblée consulaire et du président de la CCIM tant au niveau de Bamako que dans les délégations régionales fait persister des doutes et de l’impatience dans les rangs des commerçants. Certains ne comprennent pas pourquoi le ministre du Commerce et de l’Industrie ne signe pas l’arrêté après les 15 jours de délai légal que lui accordent les dispositions réglementaires.
Le lendemain du vote du 26 juillet, le président de la commission électorale, Adama Yoro Sidibé invité du JT de l’ORTM, expliquait que s’il n’y avait pas de contentieux, le ministre du Commerce et de l’Industrie disposait d’un délai de 15 jours pour convoquer le collège électoral. « Puisqu’il n’y a pas eu de contentieux, pourquoi alors tout ce temps ?», s’interrogent des commerçants.
LE MINISTRE « EMPE » JUGE ET PARTIE ?
Selon des indiscrétions, ce retard s’expliquerait par des tractations qui seraient en cours pour mettre à la tête de la CCIM un des candidats. Il y’a à cet effet une guerre larvée entre le président du Collège transitoire de la CCIM, Mamadou Tiény Konaté et Abdoul Karim Konaté dit Empé, ministre du Commerce et de l’Industrie, qui prépare en douce la candidature de Youssouf Bathily trésorier général et vice-président du Collège transitoire de la CCIM.
Les mêmes indiscrétions font état de l’introduction dans l’élection des membres consulaires de Bamako et des régions des cartes d’électeurs en lieu et place des pièces d’identité qui ont pourtant été utilisées aux élections consulaires du 26 juillet dernier, qui ont été un cas d’école.
« Ces cartes d’électeurs, qui ne sont pas prévues par les textes en vigueur visent tout simplement à préparer la fraude et faire élire le candidat de choix des autorités », s’indigne un commerçant. Qui appelle le ministre du Commerce et de l’Industrie à éviter d’être juge et partie dans ces opérations électorales et de continuer à mériter de la bonne renommée qui a été la sienne dans l’organisation du vote du 26 juillet 2015.
Daba Balla KEITA