L’affaire fait actuellement grand bruit à Dio dans le cercle de Kati. Spoliés de leur terre s’étendant sur 240 hectares, vendue à un opérateur économique par Almamy Diarra et Kéléké Diarra à leur insu, les héritiers de feu Faman Coulibaly crient au scandale et réclament justice.
Décidemment, le ministre des Affaires Foncières, des Domaines de l’Etat et du Patrimoine, Mohamed Aly Bathily a encore du pain sur la planche, tellement les litiges fonciers font légion au Mali. Dépossédée de sa parcelle, une famille de pauvres paysans vivant dans le village de Dio, dans le cercle de Kati, tape à nouveau à la porte du ministre en charge des Affaires foncières, pour réclamer réparation. La parcelle qui fait objet de litige s’étend, selon nos sources, sur environ 240 hectares et appartient à la Famille Coulibaly depuis près d’un siècle et demi. Problème : la dite terre a été vendue à un riche opérateur économique, à l’insu de la Famille Coulibaly qui en est propriétaire par un certain Almamy Diarra en complicité avec certains notables du village de Dio, à la modique somme de 47 millions de FCFA.
De nos investigations, il ressort que parmi les complices d’Almamy Diarra, les noms de Kéléké Diarra, Kassim Diarra, sont cités. Le premier, à savoir Kéléké Diarra, non voyant, et impliqué dans des affaires de spéculations foncières a un casier judicaire assez riche, pour avoir été mis derrière les barreaux à plusieurs reprises.
« Il est très connu des cours et tribunaux et de la gendarmerie de Kati » nous a-t-on confié. L’actuel maire de Dio, Daouda Kané et le sous préfet de Kati, Arouna Diarra sont eux accusés de soutenir Almamy Diarra et Kélékè Diarra, les principaux auteurs du forfait.
Selon nos informations, la semaine dernière, les victimes, à savoir les héritiers de Feu Faman Coulibaly ont été convoqués par le sous préfet de Kati Arouna Diarra, qui les a sommés d’obtempérer. Avant de menacer de les envoyer en prison. Menace à laquelle, les victimes ont opposé leur niet catégorique. Pis, avant cette date, nous révèle une source, un conseiller de chef de village avait proposé aux héritiers de Faman Coulibaly de renoncer aux 240 hectares en échange de 20 hectares. Mais sans succès.
« Nous avons vécu sur ces terres il y a plus d’un siècle et demi et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va nous exproprier des parcelles que nous ont légué nos ancêtres » peut-on lire dans une correspondance adressée au ministre de la justice Mahamadou Diarra et à son collègue du département des Affaires Foncières, Mohamed Aly Bathily par les herotiers de feu Faman Coulibaly.
Nous y reviendrons
Lassina NIANGALY