Les quartiers de Kalabancoura et Garantiguibougou ont connu hier mercredi, une vive agitation, des jets de pierres et des incendies de pneus. Un panorama qui traduit la colère, l’exaspération. Comme tout fait de société, il y a eu plusieurs versions.
Le trouble serait parti d’une relation crispée entre policiers et chauffeurs de Sotrama, chacun d’eux cherchant à joindre les deux bouts avant la fin de la journée. Le chauffeur de Sotrama estimant que le policier en fait trop, en le sifflant et en exigeant quelque chose, à chaque fois qu’il passe, refuse finalement de s’arrêter. C’était sans compter avec la détermination du policier, qui va l’attraper et essayer de prendre le contrôle du véhicule, comme dans un jeu de démonstration de forces.
Devant le refus du chauffeur de s’avouer vaincu, le contrôle du véhicule échappe finalement à tous les deux, pour aller écraser des piétons et tamponner des motocyclistes. Face au débordement, les populations indignées en apprenant la bêtise prennent la rue, ciblent les policiers en cassant leurs hangars. L’arrivée des renforts n’a pu contenir l’émeute. Les forces de l’ordre auraient usé du gaz lacrymogène pour réprimer les manifestants. Affaire à suivre !