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Création de Compis 15 : Pour obstruer le processus de paix enclenché
Publié le mercredi 19 aout 2015  |  L’Informateur
Réunion
© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.




Le partage du gâteau semble devenir un casse-tête au sein de la Plateforme et de la CMA. Pour cause, une nouvelle structure vient de naitre. Elle, dénommée « Compis 15 regroupe les dissidents des mouvements de la CMA et de la Plateforme. Ce qui sous-entend, que l’accord de paix signé entre le gouvernement et les mouvements rebelles aura du mal à connaitre son épilogue.

C’est à la faveur d’une conférence de presse que ces déserteurs issus de ces mouvements ont avoué leur amertume et qui sera à la base de la création de cette nouvelle coordination. Ils étaient entre autres : Mohamed Ag Ousmane Mahamedoun de la Coordination des peuples de l’Azawad (CPA), Mohamed Atayoubou Sidibé de Ganda Izo et Jimmy le Rebelle. Ceux-ci, s’annoncent déjà comme des véritables ennemis au processus de paix en cours. Aussi, la présente conférence de presse a servi de cadre idéal à cette nouvelle coordination d’expliquer les raisons du retard de la mise en route du processus de paix. Avec la naissance de cette coordination prônant l’exclusivité et signataire de l’accord du 15 mai 2015 (Compis-15), c’est un coup dur qui risque de saper tous les efforts entrepris à la faveur de ce processus de paix

Mohamed Ousmane Ag Mahamedoun dans sa déclaration liminaire dira « qu’il s’agit de se faire justice en créant cette structure, car, selon lui, de l’accord de Ouaga à celui de Bamako, le processus a été inclusif. Cependant, après la signature de l’accord, le constat est qu’il y a une volonté d’écarter certains mouvements. » Dans l’idée d’avoir plus adhérents à leur coordination, il dira que Compis-15 est ouverte à tous les mouvements qui aspirent à la participation de toutes les couches dans la mise en œuvre de l’accord de paix. Et Mohamed Ousmane Ag Mahamedoun, d’ajouter que : « cette coordination a la bénédiction des populations, des combattants bien implantés dans les régions du Nord ». « Il n’y a pas de raisons que l’accord ne démarre pas, car 90 % des acteurs sont pour sa mise en œuvre. C’est dangereux de ne pas démarrer l’accord, car il y a des combattants et des populations qui attendent incessamment sa matérialisation » a-t-il signalé.

Ce que nous déplorons de cette nouvelle coordination est que les mouvements qui les composent sont moins visibles sur le terrain. Seul le Ganda Izo, représenté par Mohamed Atayubou Sidibé pèse sur le terrain. Qu’il s’agisse du MPSA de Jimmy le Rebelle ou de la CPA de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, ils n’ont aucune notoriété sur terrain, capable de compromettre la paix. En gros Compis-15 ne regroupe que des déflatés qui ont du mal à s’imposer notamment à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la plateforme.

En réalité l’Etat malien se trouve dans l’incapacité d’imposer sa suprématie, qui devrait lui permettre d’être entièrement partie prenante de la composition de la commission pour la mise en œuvre de l’accord de paix. Ainsi, cette nouvelle crise interne au sein des groupes armés (CMA et Plateforme) est la preuve que la position de l’Etat n’est pas claire. Parce que, une réaction objective de sa part est à même de remettre de l’ordre.

Diakalia M Dembélé
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