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© Autre presse par DR
Le ministre des Affaires étrangères tunisien Mongi Hamdi à la tête de la Minusma |
Lors d’une rencontre hier à l’hôtel de l’Amitié, la base de la Minusma, Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma a dit : « Si jamais les éléments de la plateforme ou des éléments qui lui sont affiliés, entrent dans ce périmètre de 20 km, leur mouvement sera considéré comme un risque imminent pour la sécurité des populations et par conséquent, à ce moment-là, la Minusma pourra recourir à la force si nécessaire ». Cette décision intervient des affrontements entre les forces de la CMA et le Gatia.
Cet affrontement démontre une fois de plus la faiblesse des forces onusiennes à instaurer la paix au nord. Et pourtant, elles avaient été invitées plusieurs fois par des voix les plus autorisées à désarmer les groupes armés. En vain.
La question de zone tampon divise les Maliens. A ce propos, le ministre Choguel Kokalla Maïga a indiqué que cette zone de sécurité autour de Kidal n’est pas une décision unilatérale de la Minusma, mais une demande du gouvernement malien pour la sécurité des populations.
En tout cas, il a assuré que le gouvernement veillera à ce qu’il y ait un traitement équitable entre le Gatia et la CMA par la Minusma avant de situer les responsabilités de cet accrochage meurtrier. Une réunion d’urgence a eu lieu entre le gouvernement et la Minusma sur cette situation.
Un mois d’août macabre
En moins d’un mois presque plus de six attaques sanglantes accompagnées des dégâts matériels dans notre pays.
– Le 1er août 2015, la patrouille de l’armée, au nord du pays, saute sur une mine anti-personnel, le bilan est de 3 morts.
– Le 3 août 2015, deux militaires de la garde nationale sont assassinés par les groupes terroristes.
– Le 7 août 2015, une attaque du camp militaire de l’armée de l’air ou de l’hôtel Byblos à Sévaré (région de Mopti) par les groupes terroristes fait 13 morts dont 4 de nos vaillants soldats et beaucoup d’arrestations d’assaillants.
– Le 8 août, attaque de la brigade de la gendarmerie de Baguinéda, pas de morts, mais des dégâts matériels importants dont un véhicule de la gendarmerie.
– Le 12 août, attaque dans la capitale malienne, du poste de contrôle de la police de l’autogare de Sogoniko par des individus non identifiés et non retrouvés jusqu’à nos jours. Elle n’a fait l’objet d’aucune revendication.
– Le 13 août, assassinat de l’imam El hadji Sékou par les hommes du Mouvement de libération de Macina.
Et enfin depuis le 15 août les violents affrontements opposant la CMA et le Gatia.
Ousmane Daou
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