Comme le souligne le Secrétaire General, nous célébrons aujourd’hui l’esprit qui anime l’action humanitaire, et nous rendons hommage aux travailleurs humanitaires.
Malheureusement, d’année en année, le nombre de personne touchées par les conflits, les catastrophes naturelles et les épidémies ne cesse d’augmenter à travers le monde. Cette année, l’ONU et ses partenaires envisagent de fournir une assistance humanitaire à près de 79 millions de personnes parmi les plus vulnérables au monde, à travers 37 pays. C’est quasiment le double il y a dix ans.
Aujourd’hui dans le monde, une personne sur 8 est chroniquement sous-alimentée. On estime aussi que près de 60 millions de personne sont déplacées de force en raison des catastrophes naturelles et de la violence.
Pour la seule année 2014, on compte 46 conflits dans le monde. Et ce sont les civils qui paient le lourd tribut de cette violence.
Certaine crises occupent tout particulièrement le devant de la scène internationale. Citons par exemple le cas du Yémen, 80% de la population à désormais besoin d’une aide humanitaire urgente. L’ampleur des crises en Syrie, en Iraq, en Ukraine, au Soudan du sud, ou au Nigeria retient aussi l’attention, pour ne pas citer que celles-là.
Face à ces besoins immenses, les ressources disponibles pour répondre aux besoins humanitaires dans le monde atteignent leur limite. L’appel de fonds mondial pour l’action humanitaire en 2015 n’est fiancé qu’à hauteur de 26 %. Ce qui constitue, pour l’heure, le pourcentage le plus bas jamais enregistré. Et, le Mali ne fait pas figure d’exception. Aujourd’hui seuls 35% des fonds requis pour la réponse humanitaire de 2015 au pays sont mobilisés.
Pour relever ces défis, avec les organisations humanitaires, les Gouvernements et les partenaires de développement, nous devons redoubler d’efforts pour accroitre la synergie de nos actions. Pour continuer à sauver des vies, nous devons consolider les liens entre l’humanitaire et le développement. Nous devons répondre aux besoins urgents, tout en renforçant, des aujourd’hui, la capacité résilience des populations vulnérables.
Nous ne devons pas baiser les bras, car une réponse insuffisante aujourd’hui ne fera qu’accroitre les besoins de demain.
Outre le manque de ressources, les humanitaires font face à des attaques de plus en plus fréquentes contre leur personne. En 15 ans, plus 3 000 travailleurs humanitaires ont été tués, blessés ou enlevés à travers la planète, dont plus de 380 en Afrique de l’Ouest et du Centre.