Du 21 au 23 août prochain, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) tiendra sa conférence élective. En lice pour le poste de président, un seul candidat : Habib Sylla. Celui même qui, depuis 2009, préside aux destinées du HCME et qui a su insuffler une nouvelle dynamique à cette instance qu’il trouva agonisant. Convaincus de la compétence de Sylla, des Maliens de la diaspora ont animé un point de presse, hier mercredi, pour donner les raisons ayant guidé leur choix.
Des Maliens de la diaspora affluent à Bamako pour préparent l’instance suprême du HCME, la conférence nationale. Ils vont se pencher sur le devenir de leur organisation et de sa contribution dans la construction du Mali, et surtout choisir un président, l’actuel étant en fin de mandat. En prélude à la rencontre, les « amis » de Habib sont au front pour étaler les capacités de l’homme qui, si l’on s’en tient aux faits, a réussi à mettre l’organisation sur les rails.
C’est du moins l’avis de Kalil Sofara, porte-parole de Habib Sylla, qui a mis l’accent sur trois grandes actions du bureau sortant. Selon Sofara, si le haut conseil a obtenu son récépissé le 7 septembre 1993, il a fallu attendre 16 ans pour l’attribuer le statut d’utilité publique consacré par le décret n°09-594/P-RM du 3 novembre 2009. Cette reconnaissance, dit-il, est à l’actif du bureau de Habib Sylla, non moins président du conseil de base des Maliens de Gabon. Ainsi, le HCME a la possibilité d’obtenir des subventions de l’Etat. Toujours dans le cadre institutionnel, le bureau de Habib a mis en place un plan de développement institutionnel (pdi) pour le renforcement des capacités du secrétariat permanent. S’y ajoute la relecture des textes qui seront soumis à l’appréciation des délégués durant cette conférence.
Deuxième raison : Habib s’est atteler à soigner l’image du Haut conseil. En effet, en se portant candidat en 2009 pour briguer la présidence du HCME, il s’est inscrit dans une dynamique de « changement dans le dialogue et la paix ». Cet élan, qui se poursuit toujours, a éteint les tensions qui régnaient au sein des conseils de base. « La paix et la stabilité dans les regroupements de nos compatriotes à l’étranger sont devenues une réalité » affirme Sofara. Aussi, il a fait de la protection des Maliens de l’extérieur une priorité.
Troisième raison : l’actuel président a fait preuve d’un humanisme exceptionnel et d’une grande solidarité envers le Mali pendant la crise. A lui seul, il a apporté une contribution de 100 millions de francs CFA à l’effort de guerre, en janvier 2013. Sylla a également manifesté une grande solidarité envers les Maliens vivants en Côte d’Ivoire et en République centrafricaine, au moment où ces pays traversaient des périodes particulièrement difficiles. M. Diawara, un malien résidant en côte d’ivoire, et Mamadou Sow, un autre malien vivant au Gabon, ont confirmé ces faits ; avant d’exprimer leur vœu de voir Habib Sylla poursuivre ces belles œuvres à la tête du HCME.
A en croire le porte-parole, ce bilan, loin de la prétention d’avoir résolu tous les problèmes de la diaspora, est présenté comme positif par des Maliens de l’extérieur. Ce qui expliquerait la confiance et le choix porté sur Habib Sylla par de nombreux conseils de base.
Issa B Dembélé