Décidément, les acteurs du sport malien sont plus que jamais divisés ces derniers temps. En quelques mois seulement, le monde sportif a enregistré la création de plusieurs associations parallèles.
Housseïni Amion Guindo
Housseïni Amion Guindo
Cette histoire qui ne cesse de ternir l’image du sport malien, a tout d’abord commencé par les supporters des Aigles du Mali. Auparavant, seule l’Union Nationale des Supporters des Aigles du Mali (UNSAM) était reconnue. Elle est, en effet, le fruit de la fusion de deux comités des supporters. Il s’agit du Comité central des Supporters dirigé par Souleymane Diabaté et l’Association des Supporters Indépendants des Aigles du Mali (ASIAM) de Cheicknè Demba. C’est grâce à l’ancien président Amadou Toumani Touré que les deux associations ont accepté d’être ensemble. Aujourd’hui, il faut reconnaitre que l’Union Nationale des Supporters des Aigles du Mali (UNASAM) fait la fierté du Mali lors des différentes compétitions internationales. On sent le professionnalisme.
Malheureusement, lors de la 4ème édition du Championnat d’Afrique de basketball (Afrobasket) U16 Garçons à Bamako, les autorités et le public sportif se sont rendu compte qu’il existe d’autres associations des supporters que l’UNASAM. Il s’agit du Conseil national des supporters des Aigles du Mali (CNASAM) et du Groupement des Supporters des Aigles du Mali (GSAM). Chacune de ces associations faisant son show en sa matière et dans différents coins du Palais des Sports. C’était une véritable honte devant les étrangers venus de différents pays. Selon nos sources, si on ne fait pas attention, le nombre des associations des supporters va augmenter dans les jours à venir.
Après les supporters, ce fut le cas des journalistes sportifs. Une autre association vient de voir le jour pour concurrencer la plus vieille association dénommée « Association des Journalistes Sportifs du Mali ». L’AJSM a vu le jour depuis 1970 grâce aux anciens journalistes sportifs à l’image des doyens qui ont fait la fierté. Malheureusement, le milieu est divisé à ce niveau également.
Après les supporters et les journalistes, on tend vers la division de la grande famille du football avec la mise en place d’un bureau parallèle de la Fédération Malienne de Football. C’est une initiative des « frondeurs » ou encore des mécontents de l’Assemblée générale du 10 janvier 2015. Ils sont à pied d’œuvre pour la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire pour le 30 août prochain, même sans la majorité. Peut-être qu’ils ont l’aval des autorités pour une telle rencontre à un moment où tous les Maliens veulent se retrouver autour de la paix et de la cohésion sociale. Cette soi-disant Assemblée générale extraordinaire se tiendra aussi à quelques jours seulement d’un match très important des Aigles du Mali face au Bénin, à Porto Novo, le 6 septembre prochain. Il s’agit de la 2ème journée des éliminatoires de la CAN 2017. En tout cas, la date du 30 août nous édifiera davantage.
La question qui est sur toutes les lèvres, c’est de savoir à qui profite cette division des acteurs du sport. Mais, l’histoire retiendra que c’est sous l’ère du ministre des Sports Housseini Amion Guindo que la grande famille du sport malien a été très fragilisée, même si, les résultats sont là. Et pour quelle raison ? Il est vraiment temps pour le premier responsable du département des Sports de se ressaisir afin que les acteurs du sport puissent se retrouver pour de bon.
S’agissant de la crise au sein du football malien, il faut reconnaitre que le ministre des Sports avait pris le dossier à la légère. Il devait prendre ses responsabilités depuis afin de mettre les deux protagonistes (bureau fédéral – frondeurs) à leurs places puisque c’est le football qui est menacé. Mais, il a préféré jouer à l’accalmie. Voilà que les frondeurs se précipitent pour mettre un bureau parallèle. Et si on ne fait pas attention, on risque d’être suspendu par les instances du football mondial. Ce qui est, d’ailleurs, le souhait le plus ardent pour certains dirigeants. D’autres pensent surtout à la mise en place d’un Comité de normalisation afin de gérer les affaires.
Quel ridicule encore ?
A BH