Si le gouvernement a dénoncé pour la forme l’annonce faite par la Mission de l’ONU d’installer une « zone de sécurité » autour de Kidal et regretté qu’elle n’a pas été très présente dans d’autres localités où les civils étaient en danger, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), elle, a exigé de la Minusma de lever son dispositif autour de la ville de Kidal et indiqué que « ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut prendre des dispositions de dernière minute ».
Une première de la part des mouvements rebelles, affaiblis par la perte de nouveaux bastions, contre la Minusma qui se retrouve dans une très mauvaise posture entre deux camps qui ne lui font plus confiance au moment où son rôle doit être des plus importants dans la stabilisation du pays.
On est tenté de dire que c’est bien fait pour elle, car à force de jouer avec les nerfs de tout le monde, l’organisation onusienne s’est retrouvée seule et tente de faire amende honorable en faisant son mea culpa au gouvernement. Mais, la confusion générale sur son attitude aidant, la Minusma risque de n’avoir plus grand monde dans ce pays pour lui dérouler le tapis rouge.
DAK