Contre toute attente, le capitaine Amadou Haya Sanogo, Président du CNRDRE vient de prendre ses responsabilités lundi dernier lors d’une confépresse dans son quartier général à Kati. Ainsi, l’ex putschiste en chef a décidé de ne plus tourner autour du pot en proposant une solution à la malienne.
Il s’agit notamment de la tenue d’une convention nationale chargée de définir les organes de la transition, sa feuille de route et sa durée. Cette convention qui réunira toutes les forces vives du pays sera organisée par le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, sous la présidence du Prof. Dioncounda Traoré, Président intérimaire.
Ce qui signifie que les forces vives auront la lourde tâche de proposer un Président de la transition et le temps qu’il faut pour être à hauteur de missions. Notamment libérer les régions Nord et organiser des élections démocratiques libres, crédibles et transparentes.
Sans s’essayer aux faux fuyants, le CNDRE a fait montre une fois de plus de clairvoyance, en décidant de laisser le soin au peuple souverain la gestion de la crise institutionnelle.
A entendre parler le capitaine Sanogo, président du CNRDRE, sur la situation politique et sécuritaire du Mali, tout laisse croire que l’ex-junte n’est pas une terreur pour le Mali, contrairement à ce que pensent certains libres penseurs. » Le CNRDRE ne sera pas un problème, mais une solution « , a-t-il confié à la presse en annonçant la tenue de la convention nationale.
Auparavant, le Capitaine Sanogo a éclairci une question récurrente sur le président de la transition, lors de son entretien sur l’ORTM. Sans ambages, le bidasse donne l’impression qu’il n’est nullement intéressé par un tel poste, arguant que s’il était uniquement par la gestion du pouvoir politique, il n’aurait pas accepté de signer l’Accord Cadre. Le Capitaine s’est empressé de soutenir qu’il est là pour une mission et qu’il doit s’efforcer d’être un vaillant serviteur. Reformer l’armée, libérer les régions Nord du Mali.
En tous les cas, il revient aux forces vives de regarder résolument vers le Mali de demain. Autant pour le Mali qui vit une situation exceptionnelle engendrée par le putsch du 22 mars 2012, prévalant une crise institutionnelle. Le citoyen lambda a du mal à voir clair dans les contradictions internes et dans le positionnement de tendances. Tout lui semble tourner en rond. Même si cette situation se place dans un contexte de confusion politique qui a abouti à la signature d’un Accord Cadre entre le CNRDRE etla CEDEAO, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.