C’est à la faveur d’un point de presse tenu hier jeudi 20 août que le secrétaire général, Yacouba Sidiki Traoré, a éclairé la lanterne de la presse sur l’illégalité de la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire par les frondeurs.
Monzon-Moussa-KonateLe 14 juillet dernier, les dissidents de la Femafoot se prévalant de la majorité ont décidé de convoquer une Assemblée générale extraordinaire à travers une pétition adressée au Comité exécutif de la Femafoot. Sur les 55 membres que compte le collège électoral de la Femafoot, les dissidents se prévalent de 30 voix. D’où l’officialisation par eux de la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire (AGE) pour le 30 août prochain à l’Hôtel Mandé de Bamako. Avec comme ordre du jour, la révocation du président de la Femafoot, Boubacar Baba Diarra. Les dissidents ont validé la convocation de l’AGE par une correspondance en date du 14 août 2015.
La réaction du Comité exécutif de la Femafoot ne s’est pas fait attendre. Hier jeudi 20 août, le secrétaire général de la Femafoot a livré un point de presse au siège de l’instance pour démontrer le non fondé d’une telle Assemblée générale extraordinaire. D’entrée de jeu, le secrétaire général de la Femafoot a dénoncé l’illégalité de l’AGE en démontrant que les demandeurs n’ont pas le quorum pour ce faire. C’est-à-dire 51% du collège électoral. « A la date d’aujourd’hui, le collège électoral est de 51 membres au lieu de 55. La relégation en Ligue 2 du Djoliba, du CSK, du COB et de l’Avenir de Tombouctou exclut ces quatre clubs de l’Assemblée générale », a expliqué Yacouba Sidiki Traoré. Cette relégation en Ligue 2 a d’ailleurs été validée par la Commission centrale de recours dont les décisions sont sans appel. Et le secrétaire général de poursuivre qu’il faudra avoir 26 membres pour demander la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire. « En réalité, les demandeurs de l’Assemblée générale extraordinaire n’ont que 16 voix : les Ligues de Gao, Kidal, Tombouctou et Ségou. Les clubs de Ligue 1 : Dougouwolofila et Sabana ; USC Kita (Ligue 2) et l’Union Nationale des Anciens Footballeurs du Mali », a précisé Yacouba S. Traoré. Selon ses dires, la Ligue de Bamako ne peut plus être capitalisée avec les demandeurs parce que son mandat est expiré depuis le 24 juillet dernier. Un acte dénoncé en son temps par écrit par les mandataires de cette Ligue. Quant à la Ligue de Kayes qui avait signé la pétition par son président, elle s’est désolidarisée par écrit de la convocation de l’AGE. D’autres demandeurs de l’AGE sont forclos aux dires du secrétaire général de la Femafoot. Il s’agit du FC Gaoussou (champion sortant de Bamako), du Bronconi de Niono (champion sortant de Ségou), de l’AS Commune (championne sortant de Toubouctou) et d’Attar Club (champion sortant de Bamako).
Au-delà du fait que les dissidents aient surestimé leur poids, ils sont dans l’illégalité totale pour tenir une Assemblée générale extraordinaire le 30 août prochain. Avec 16 voix, ils sont loin du quorum qui exige 26 voix.
Le secrétaire général de la Femafoot s’est basé essentiellement sur les articles 37 et 119 des statuts de la Femafoot pour valider l’illégalité de la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire par les frondeurs : « Des sessions extraordinaires de l’Assemblée générale peuvent être convoquées à tout moment à l’initiative du Comité exécutif ou à la demande de 50% +1 des membres votants par écrit. Les affaires à traiter doivent être stipulées dans ladite demande » (Article 37), « En attendant leur création, les clubs professionnels seront représentés à l’Assemblée générale par les clubs de Ligue 1, les clubs champions de la deuxième division à raison d’un par Ligue Régionale de football » (Article 119).
Au regard de tout ce qui précède la convocation d’Assemblée générale extraordinaire des frondeurs a pris du plomb dans les ailes.
Baba Cissouma