Le 26 juin 1991, le monde du Judo a enregistré la naissance d’un champion. Il s’agit de Boubacar Sidiki Traoré alias Benoko. Attiré par les performances de son frère, Seydou Traoré, dans la discipline, Benoko s’est lié d’affection pour le métier dès son enfance. A 24, il a déjà raflé 5 médailles dont 3 en or dans des compétitions nationales et continentales.
Athlète du Stade Omnisports de Bamako, le fils ainé de Yacouba et de Salimata Soumaoro, boxe dans la catégorie des moins de 90kg. Roi des compétitions locales, Boubacar Sidiki Traoré qui a fait également du championnat du Mali sa chasse gardée avec ses quatre titres de champion d’affilée (2011, 2012, 2013 et 2014) face à différents adversaires, est parti pour la première fois à la conquête de l’Afrique en mars 2015 au Sénégal.
Au pays de la Téranga, le quadruple champion du Mali a manqué de peu l’or pour se consoler avec le bronze lors du tournoi Babacar Fall. Mais ce n’était que partie remise pour Benoko.
Car conscient de la portée du drapeau national, il s’est hissé sur la plus haute marche du podium en remportant l’or au Ghana à l’issue de la compétition ASEPO des Association Sportives des Ecoles Polytechniques de l’Afrique de l’Ouest.
Après s’être mesuré aux meilleurs d’ailleurs, Boubacar Sidiki Traoré ambitionne désormais de représenter sa patrie dans une compétition continentale majeure digne de ce nom et de hisser très haut les couleurs du Mali avec le titre de champion d’Afrique dans sa catégorie.
Pour ce faire, il pense que le soutien des autorités sportives du Mali est fortement nécessaire. «Après quelques expériences continentales, je me suis rendu compte qu’on n’a besoin d’un bâton magique pour être champion.
Mais qu’il suffit d’être mis dans les conditions nécessaires pour l’atteinte de cet objectif. Malgré nos maigres moyens et nos conditions de préparation quelque fois déplorables, nous parvenons à tenir tête aux plus nantis du contient. Je suis sûr qu’avec peu de soutien de la part des autorités à notre égard, je peux devenir champion d’Afrique voire du monde qui est mon ambition», a expliqué Benoko.
Alassane Cissouma