La coordination des mouvements de l'Azawad a annoncé suspendre sa participation au comité de suivi de l'accord de paix.
Sidi Brahim Ould Sidati, représentant de la CMA a indiqué que celle-ci se retire du processus jusqu'à ce que les groupes pro-gouvernementaux quittent la ville d'Anéfis.
Le comité de suivi, dirigé par l'Algérie, avait été mis en place en juin, pour superviser la mise en application de l'accord de paix.
Cet accord avait été signé par le gouvernement et les groupes rebelles pour mettre fin au conflit au nord du Mali.
Mais de nouveaux accrochages ont opposé le 15 août dernier des groupes armés pro-gouvernementaux aux rebelles de la CMA, faisant 10 morts selon l'ONU.
Les groupes pro-Bamako ont notamment pris le contrôle d'Anéfis, à 120 kilomètres au sud de Kidal, bastion des rebelles touareg.
Chaque partie accuse l'autre de violation de cessez-le-feu. Pour faire baisser la tension, la mission de l'ONU au Mali a établi une « zone de sécurité » autour de Kidal.
La CMA se dit ouverte au dialogue « tant que sur le terrain, il n'y a pas d'autres violations de cessez-le-feu ».
La médiation se veut pour sa part optimiste. Après avoir discuté avec la CMA dimanche après-midi, elle s'est entretenue avec le ministre malien de la reconstruction du nord.
Les désaccords persistent toutefois. Les groupes armés pro-gouvernementaux n'entendent pas quitter Anefis comme souhaité par la CMA.
La médiation devrait se prononcer sur ce point précis ce lundi.
Les travaux prévoient également la poursuite des échanges au sein des sous commissions.
L’équipe défense et sécurité doit notamment présenter son rapport sur le processus de DDR (démobilisation, désarmement et réinsertion).