Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a procédé le vendredi 21 aout 2015 à une série de pose de première pierre d’infrastructures socio-sanitaires et éducatives. Ceci en vue de rapprocher les populations des structures du pays. De la pose de la pierre du centre d’hémodialyse de l’hôpital de Sikasso à celle du centre de formation de Sikasso, ce fut une journée marathon pour le président IBK, qui voulait communier avec les populations de la cité du Kénédougou, et les membres du gouvernement.
Ce nouveau centre de Dialyse qui doit voir le jour à Sikasso est une initiative conjointe du ministère de la solidarité, de l’action humanitaire et de la Reconstruction du Nord et le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la politique du Gouvernement du Mali, a pour objectif l’amélioration des soins de santé des populations du Mali en général et celles de la région de Sikasso en particulier. Il permettra également de rapprocher les centres spécialisés de soins de haut niveau aux populations et de réduire les coûts de transport et de séjour pour les patients de la région de Sikasso et environs.
Occasion choisie pour le ministre de la santé Ousmane Koné de souligner que, selon les études épidémiologiques réalisées, la prévalence de l’insuffisance rénale chronique peut être estimée à 3000 malades par millions d’habitants au Mali. Et jusqu’à une date récente, le taux de mortalité de l’insuffisance rénale chronique était de 100% car le pays ne disposait d’aucune structure de traitement par hémodialyse.
Aux dires du ministre, c’est en 1997 que le ministère de la santé a mis en route un programme de prise en charge de cette maladie à l’hôpital du Point G. Au départ un petit nombre de patients, des expatriés en général, avait droit à ce traitement à cause de son coût élevé, environ 125.000FCFA par séance. Mais aujourd’hui, le patient ne paye que 2500Fcfa par séance grâce à une ligne de subvention inscrite à ce titre par l’Etat dans le budget de l’Hôpital du Point G. Ousmane Koné ajoutera que de 10 en 1998, le nombre de patients régulièrement suivis, est passé à 285 en 2014. Malgré ces efforts, reconnait-t-il, les malades insuffisants rénaux des autres régions restent confrontés à d’énormes difficultés car l’hôpital du Point G, est le seul établissement sanitaire capable d’offrir ce service.
Et que c’est pour remédier à cette situation, que son Département a adopté un plan de réalisation de centres régionaux d’hémodialyse dont celui de Sikasso constitue le premier chantier. C’est aussi, conclura le ministre de la santé, une manière de faire en sorte que la barrière financière ne soit plus un obstacle à l’accès du plus grand nombre aux soins de santé de qualité, afin de donner un sens à la couverture universelle dont le ministère de la solidarité s’emploie résolument à la mise en œuvre d’ici 2018. Ce centre qui verra le jour très prochainement aura une capacité de dix lits d’hospitalisation et des bureaux de consultation, pour un kit de dialyse par semaine de 90 kits soit 3 kits de dialyse par semaine pour 30 malades.
Pour sa part, le Chef de l’Etat s’est dit très heureux de soulager la souffrance des malades de la dialyse de la région de Sikasso, et de procéder à la pose de la pierre de ce centre.
Juste après le centre de dialyse, le Chef de l’Etat s’est rendu sur un autre site, à quelques encablures du premier site, pour poser la 1ère pierre du centre de formation professionnelle de Sikasso. Ce centre est financé par la France via l’Agence française de développement à hauteur de 5,9 milliards de FCFA, sous forme de subvention de 3, 3 milliards et de prêt de 2,6 milliards FCFA.
Soulignons que ce nouveau centre a une capacité d’accueil de 500 élèves par an. Inauguration de la nouvelle centrale thermique de Bougouni: IBK signe la fin du calvaire de la population
Cette visite d’Etat du Président de la République dans la région de Sikasso a apporté un grand soulagement dans la vie des habitants de Bougouni.
Bougouni, première étape de la présente tournée dans la région du Kénédougou, a été l’occasion pour le Chef de l’Etat IBK de procéder à l’inauguration de la nouvelle centrale thermique de la cité de Banimonotié. Cette centrale de deux groupes d’une capacité de 2,8 soit 3 mégawatts donc 1,4 mégawatts par groupe, a été financée par la Cedeao et Edm-Sa pour un coût total de 1,21 milliard Fcfa, un délai d’exécution de huit mois. La centrale de Bougouni permettra la satisfaction des besoins énergétiques de la ville, avant le raccordement de la ville au réseau interconnecté prévu dans le cadre de la 2ème phase du projet interconnexion Côte d’Ivoire-Mali. Pour le ministre de l’énergie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Keïta, la mise en activité de cette centrale permettra de juguler le problème de délestage au niveau de Bougouni.
Il amorce le changement pour donner espoir aux populations en matière de commerce et d’investissement.
Quant au président Ibrahim Boubacar Kéita, il s’est dit satisfait de la mobilisation faite en son honneur. Avant d’ajouter que le Mali dans sa démarche de restauration de paix et de la sécurité, l’électricité constitue l’un des aspects essentiels. Pour lui, la mise en service de cette nouvelle centrale thermique est le signe que le pays est en train de se positionner dans le concert des nations. En plus, dit-il, on ne peut parler de développement quand un pays est confronté à une crise répétitive. Et pour faire du Mali un pays émergent et de paix, nous devons consolider les acquis d’après crise pour mettre le pays tout entier en chantier. Il conclura que « les populations se mettent au travail, des potentialités existent et il faut les capitaliser. »
Cette cérémonie a été suivie par la remise des clés de la nouvelle aire de repos et de stationnement pour les routiers à Koumantou. D’un coût de 850 millions Fcfa et réalisée par le groupement d’entreprise Sanké Dravo et Amidou Kéita et financée par la Banque mondiale, cette infrastructure routière est construite sur une superficie de 5,5 hectares. Alimentée en électricité par des panneaux solaires et contenant un restaurant, un dortoir, un magasin et une alimentation, elle permettra aux chauffeurs de se reposer afin d’éviter les accidents dus à la fatigue après de long trajet entre les corridors Abidjan-Bamako et Bamako-Ouaga et aussi pour sécuriser leurs marchandises. L’occasion était belle pour le Chef de l’Etat d’appeler les responsables à bien entretenir ce nouveau joyau et les chauffeurs à faire des escale à cet endroit une fois qu’ils sentent la fatigue afin d’éviter les accidents de circulation.
Paul N’GUESSAN envoyé spécial à Sikasso